Le jeune homme enlevé vendredi dernier dans la commune de Beni Zmenzer, à 15 km au sud de Tizi Ouzou, n'a pas donné signe de vie. Les représentants des comités de village de la commune, qui constituent essentiellement la cellule de crise installée au lendemain de ce rapt, devaient se réunir encore hier en fin de journée pour décider des autres actions à entreprendre en vue d'obtenir la libération de Amirouche Mebrek, qui est toujours entre les mains de ses ravisseurs. Lundi, la commune de Beni Zmenzer était paralysée par une grève générale. Cette action a enregistré quelques résultats, puisque toute la population de la région a répondu à l'appel. «Cette grève concerne tout le monde dans notre région, car on doit être solidaires avec la famille de l'otage et s'élever aussi contre ce phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur dans plusieurs localités de la wilaya. La solidarité doit donc être au rendez-vous pour faire plier ces kidnappeurs qui ont installé un climat de terreur dans nos communes», fulmine un commerçant de Alma, chef-lieu de la commune. «La situation est très difficile avec la multiplication de ces enlèvements. Il faut que ces actes cessent pour que la région retrouve sa quiétude», ajoute un habitant. Hier, les membres de la cellule de crise ont appelé les habitants de la commune à allumer, durant la nuit, des bougies dans chaque maison comme action de soutien à la libération de l'otage. «On doit élargir le mouvement de mobilisation à d'autres localités de la wilaya de Tizi Ouzou, car le phénomène des kidnappings ne se limite pas seulement à notre commune», nous a déclaré un autre citoyen. La population de Beni Zmenzer maintient toujours la mobilisation en vue d'obtenir la libération du jeune Amirouche. Lors de la caravane de sensibilisation organisée lundi dans les communes du flanc sud de la wilaya, les membres de la cellule de crise ont lancé des messages aux ravisseurs pour qu'ils relâchent l'otage sans condition.