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Que cherche le roi ?
Algérie-Maroc
Publié dans El Watan le 01 - 02 - 2014

Sous le prétexte de réfugiés syriens refoulés par la Police algérienne aux frontières (PAF), une escalade a été déclenchée par le palais royal dans les relations algéro-marocaines. Une nouvelle tension diplomatique s'annonce.
Convocation des deux ambassadeurs, provocations à la frontière et phrases belliqueuses. Les relations diplomatiques entre l'Algérie et le Maroc se dégradent une nouvelle fois sur fond de guerre sur le respect des droits de l'homme. La nouvelle escalade commence pourtant par un fait divers. Les autorités marocaines tentent d'expulser des réfugiés syriens vers l'Algérie ; les gardes-frontières algériens refusent.
Le Maroc, déjà habitué à refouler des dizaines d'émigrants subsahariens, se fâche. L'ambassadeur d'Algérie à Rabat est convoqué au ministère des Affaires étrangères, qui fait de cet incident une affaire grave. L'Algérie fait preuve de réciprocité et convoque, mercredi dernier, l'ambassadeur du Maroc à Alger. «L'Algérie n'a certainement pas besoin de donneurs de leçon», a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, dans une déclaration à l'APS.
Il a souligné que «l'Algérie assumait pleinement ses responsabilités dans le cadre du bon voisinage, malgré la charge importante qu'elle supporte depuis des années en raison du nombre croissant d'immigrants subsahariens refoulés par les autorités marocaines vers son territoire». Alger «réprouve fortement cette nouvelle provocation politiquement motivée» et «déplore profondément cette tentative supplémentaire et gratuite de crispation d'une relation qui a déjà connu un sérieux dommage le 1er novembre lors de l'agression contre l'enceinte consulaire algérienne à Casablanca», a souligné M. Belani.
Au lendemain de cette mise au point, le Maroc perd son sang-froid. Selon le correspondant d'El Watan sur place, les autorités marocaines ont érigé, depuis jeudi, trois tentes à 20 mètres du tracé frontalier algérien. Une nouvelle provocation.
Le Maroc perd son sang-froid
Pourtant, les autorités marocaines ont pour habitude de refouler vers l'Algérie des dizaines de migrants subsahariens. Ces derniers se dispersent ou trouvent refuge dans les villes frontalières algériennes. Cette passe d'armes a une nouvelle fois fait parler les extrémistes. Alors qu'un parti gouvernemental marocain, El Istiqlal (qui a quitté récemment la coalition que préside Benkirane) appelle à «récupérer des territoires» algériens en Algérie, c'est Farouk Ksentini, président de la Commission nationale de protection et promotion des droits de l'homme (CNPPDH), qui appelle à rompre les relations diplomatiques avec notre voisin de l'ouest. «Le makhzen (l'Etat marocain et ses institutions) s'est rendu coupable d'une énième provocation à l'encontre de l'Algérie. Ces agissements sont ceux d'un pays ennemi et non pas d'un pays frère. Par conséquent, l'Algérie doit prendre une position ferme pour mettre définitivement fin à ces provocations», a déclaré jeudi le président de cette instance, qui dépend de la présidence de la République.
La «provocation» marocaine n'est pas une première. Le 1er novembre dernier, un jeune Marocain activant dans une association satellite du makhzen a arraché le drapeau algérien placé sur le local du consulat d'Algérie à Casablanca, sous le regard de policiers qui ne sont même pas intervenus. Pis, quelques semaines plus tard, le jeune homme a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour… «violation de domicile».
Une hérésie. L'acte est grave sur l'échelon diplomatique. Mais les autorités marocaines ne bronchent pas. Même lorsque l'Algérie demande des «excuses», l'affaire passe devant un tribunal comme une banale affaire de droit commun. Au-delà de l'acte lui-même, la convocation d'un ambassadeur reflète, dans les us diplomatiques qui ne laissent rien au hasard, un acte hautement hostile du pays concerné. Or, renvoyer des ressortissants d'un pays tiers ne constitue en rien un acte inamical pour provoquer une réaction aussi violente que celle des autorités marocaines.
Un Maghreb sacrifié
Ce nouvel épisode dans les relations algéro-marocaines est loin d'être anecdotique. Il intervient à un moment précis de l'histoire : l'envoyé spécial des Nations unies pour le Sahara occidental vient d'achever sa visite dans la région, tandis que le royaume chérifien est cerné de partout sur la question du respect des droits de l'homme à la RAST. Deux événements qui s'ajoutent au maintien de la position algérienne de ne pas ouvrir la frontière entre les deux pays tant que des questions aussi sensibles que le trafic de drogue, la contrebande ou encore le terrorisme ne sont pas réglées.
Dans ce cercle vicieux, le projet de grand Maghreb reste bloqué. Les conflits politiques et diplomatiques, liés notamment à l'entêtement du Maroc à vouloir impliquer l'Algérie à tout prix dans son conflit avec les Sahraouis, rendent secondaires toutes les questions importantes, à commencer par les relations humaines et économiques. Les échanges entre les deux pays sont réduits au strict minimum. Cette situation de ni guerre ni paix profite avant tout aux sociétés occidentales, notamment françaises, qui tirent leur épingle de jeu en trouvant dans les deux plus grands marchés maghrébins une aubaine pour une économie en crise.


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