-Quel est l'impact des embouteillages sur la vie économique ? La congestion automobile joue un rôle dans la baisse de la productivité des villes ; des files d'attente pour accéder aux ports et aux services, sans parler de la fatigue et du gaspillage de carburant. Ce problème s'explique par le fait que la ville d'Alger n'a pas été construite autour de la voiture, contrairement aux villes américaines par exemple. En outre, l'étalement urbain autour de la périphérie et le découplage entre résidence et lieu de travail n'a fait qu'accentuer le problème. Autrefois, les distances entre le lieu de résidence et le lieu de travail étaient courtes. Ces dernières années, avec le déplacement des quartiers urbains vers la périphérie, sachant que cela ne s'est pas accompagné du déplacement des emplois, cela crée un énorme flux de voitures entre le centre et la périphérie, surtout avec le manque de moyens de transport alternatif à la voiture. Les familles sont plus grandes et ont plus de ressources, elles ont donc acheté plus de voitures et c'est dans des régions telles que Chéraga et Baba hassen que le taux de motorisation est le plus élevé. -Quelles solutions préconisez-vous ? Je recommande aux autorités de mener des études fines dans les villes où il y a le plus d'embouteillages qui sont les portes de la ville d'Alger. Il faut avoir plus de courage et oser faire une chirurgie dans les tissus urbains. On ne devrait pas hésiter à raser une maison pour construire de nouvelles routes et contourner les embouteillages afin de fluidifier la circulation. C'est le prix à payer du retard qu'accuse le pays dans la prise en charge de la question des transports en commun.