Ces nouveaux locaux permettront de diminuer les désagréments causés par le commerce informel. Les marchands informels qui occupent illicitement les venelles et artères se trouvant autour du marché Ali Mellah seront prochainement casés, d'après le président de l'APC, M. Zinasli. «Ces marchands seront installés dans la centaine de locaux commerciaux qui sont en cours de réalisation au marché Ali Mellah», assure-t-il. «Les listes des bénéficiaires sont d'ores et déjà établies. Nous attendons l'achèvement des travaux qui tirent à la fin», poursuit-il. D'après notre interlocuteur, les travaux au marché sont en phase finale, il ne reste à réaliser que les finitions, notamment les VRD. Cette structure commerciale est, selon le président de l'APC, appelée à devenir un pôle. La centaine de locaux permettront non seulement d'éradiquer le commerce informel qui envahit les moindres coins de la ville, mais également d'offrir aux citoyens un espace commercial organisé, où ils pourront faire leurs achats dans de bonnes conditions. Il est question donc de diversifier les commerces, dont l'éventail est composé de fruits et légumes, d'effets vestimentaires et d'ustensiles de cuisine. Rappelons que le marché a été fermé par le passé pour cause de rénovation et de mise à niveau. Les boutiques vétustes ont été pour la plupart démolies et reconstruites selon les normes de sécurité d'usage. De nouveaux couloirs de circulation pour les piétons ont été dégagés et les issues de secours qui étaient condamnées par certains commerçants ont été rouvertes afin d'assurer la sécurité des citoyens. Pour éviter les «débordements» lors des périodes de grande affluence au marché, où des pics de 2000 visiteurs sont enregistrés, un poste de police a été créé. D'autres aménagements et réalisations ont été apportés à la structure, particulièrement en matière d'éclairage, d'assainissement et de raccordement au réseau d'eau potable.En dépit des opérations d'éradication menées en grande pompe par les pouvoirs publics, la question du commerce informel se pose toujours avec acuité. Si certaines communes de la capitale ont pu atténuer un tant soit peu la propagation de ce phénomène, d'autres communes n'arrivent toujours pas à l'endiguer. A El Harrach, l'APC a réalisé plusieurs structures commerciales dont des marchés de proximité et des marchés couverts, cependant les marchands informels ont toujours pignon sur rue. A Boumati, les moindres parcelles de terrain sont exploitées comme espaces commerciaux. Au centre-ville, le même constat est à signaler. L'ancien marché couvert, qui est consacré à l'habillement, est ceinturé par les étals informels. De l'entrée du marché jusqu'à Boumati, en passant par l'ancien cinéma le Timgad, les marchands informels ont élu domicile de manière durable. D'autres parties de la ville sont également bloquées par les vendeurs illicites, notamment aux abords du marché couvert de fruits et légumes.Des communes telles que Bourouba, Sidi Moussa, Baraki et Aïn Naâdja connaissent le même accroissement du commerce informel.