Les habitants s'interrogent toujours sur les causes qui ont poussé l'APC à choisir ce site pour accueillir tous les déchets de la commune, avant de les acheminer vers les centres d'enfouissement. C'est au centre-ville de Batna qu'est née, il y a 4 mois, cachée derrière quatre murs, une décharge de déchets ménagers et d'autres détritus. Située sur les décombres des locaux de l'ancien siège de l'état civil, elle est source de bon nombre de désagréments pour les habitants des quartiers avoisinants. On ignore les raisons qui ont poussé les services de l'APC à opter spécialement pour ce site et le transformer en un endroit destiné à accueillir tous les déchets amassés par les éboueurs de la commune de Batna, pour qu'ensuite, nous a-t-on dit, les camions de l'APC les acheminent vers les sites d'enfouissement dont dispose la ville. Or, les quantités de détritus s'accumulent et s'amoncellent de plus en plus et commencent à gêner de manière considérable le cadre de vie des riverains. À l'approche dudit lieu, évidemment, on est accueilli par des exhalaisons pestilentielles. «Ce sont des effluves constantes et de plus en plus fortes que l'on subit depuis l'installation de cette décharge ici. Nous avions pourtant bien accueilli la couverture de l'oued dont nous avons tant pâti. Nous croyions la paix revenue, mais, voyez-vous, une décharge est née à la place avant qu'on prenne le temps de savourer la couverture de l'oued», nous confie un jeune habitant rencontré sur les lieux. Un propriétaire de fast-food, lui, s'inquiète des conditions d'hygiène dans lesquelles il est obligé de travailler. «Après l'instauration de ce dépotoir, on a observé l'apparition de souris et d'insectes de tout genre. C'est connu que les ordures stagnantes sont un milieu très favorable pour leur développement», a-t-il remarqué. Plusieurs résidents ont, en outre, contesté la présence de ces déchets dans leur voisinage, auprès des services de l'APC, mais sans obtenir la moindre réponse. Un autre riverain explique qu'avant la démolition de l'ancien siège de l'état civil, à la fin du mois d'octobre de l'année écoulée, l'endroit servait uniquement comme parc de l'APC et n'était source d'aucune nuisance. Les conditions climatiques ont aussi leur part d'influence sur ledit site, puisqu'au fur et à mesure que la saison chaude approche, les émanations s'intensifient et le nombre de rongeurs et d'insectes augmente significativement. La placette, édifiée sur le site de l'ancienne gare routière, longe le mur du dépotoir. Etant devenue le lieu de rencontre des familles durant les saisons chaudes, ladite placette souffrira obligatoirement des mêmes effets indésirables, si rien n'est fait avant l'été. Pour sa part, le président de l'APC, Abdelkrim Maroc, joint par téléphone, s'est engagé à déblayer les lieux, et ce dans les plus brefs délais, puisque, selon lui, l'endroit est réservé certes pour la décharge des déchets, mais en aucune manière comme dépotoir. «Les éboueurs déversent ce qu'ils ont amassé pour qu'il soit transporté par des camions par la suite. C'est ce qu'on faisait depuis toujours et il n'y a jamais eu de désagrément. On va incessamment débarrasser le site de tout ce cumul», a-t-il affirmé. Ce type de disfonctionnement ne devrait pas se produire au beau milieu d'une ville aussi peuplée que celle de Batna.