Hormis trois écoles primaires et un CEM, la commune de Rahmania manque d'établissements scolaires devant répondre à la demande grandissante des habitants. En attendant que les pouvoirs publics se penchent sur ce problème, les autorités locales ont mis en place des solutions provisoires. «Quatre classes du secondaire suivent leur scolarité dans une annexe au CEM, et ce, depuis 2008. Outre ces quatre classes, nous avons aménagé une autre annexe dans une école primaire. Elle accueille actuellement quatre autres classes du moyen», souligne le P/APC, Kermani Abdelkader. «Nous accusons un énorme déficit en matière d'établissements scolaires. Afin d'en finir avec cette situation pénalisante, il nous faut réaliser au moins un lycée et plusieurs établissements du primaire et du moyen», poursuit-il. D'après le maire, la municipalité a enregistré un projet de réalisation d'un lycée. Cependant, l'assiette foncière désignée pour accueillir le projet appartient à un particulier. «La concrétisation de ce projet va prendre du temps, étant donné que le terrain est en litige», explique-t-il. Et d'ajouter : «Pour faire face à cette situation de manque, nous avons réquisitionné les moyens de transport dont dispose l'APC pour transporter les élèves dans leurs établissements scolaires qui se trouvent en dehors du chef-lieu de la commune», assure le président de l'APC. En effet, au lieu d'avoir une école à proximité de leur habitation, les élèves du lotissement Saklendji sont transportés par un bus de l'APC à Rahmania, sur une distance de 3 km. Les écoliers, qui habitent le lotissement El Djadid (ex-Champs de tabac), sont, quant à eux, transportés sur une distance de 6 km dans la commune de Souidania. En tout état de cause, ce sont les enfants de la commune et leurs parents qui souffrent de cette situation. Le premier responsable de l'APC n'omettra pas de lancer un appel aux autorités de la wilaya afin qu'elles prennent en charge ce problème. «Nous lançons un appel aux responsables de la wilaya pour prendre en charge ce problème, car il est question en premier lieu d'enfants en bas âge, qui sont malmenés dans leur scolarité», souligne-t-il. Rappelons que Rahmania connaît une croissance démographique galopante. De petit village d'à peine quelques âmes, la commune est passée, en l'espace de quelques années seulement, à une ville aux allures tentaculaires. Néanmoins, les équipements publics devant répondre aux besoins des nouveaux habitants n'ont pas suivi.