Protestant contre le refus de la direction de l'entreprise nationale des Toiles industrielles de M'sila (Tindal) de procéder à la distribution des 44 logements, et la démarche discriminatoire entreprise, 7 travailleurs dont une femme, sont entrés en grève de la faim à partir du 4 août, et ce, pour une durée indéterminée, lit-on sur une pancarte apposée à l'endroit du regroupement au niveau de la cité Inditex. Ces travailleurs revendiquent l'application des décisions de la commission d'études et de distribution qui a établi la liste des bénéficiaires contenue dans le PV du 24 mars 2002. A l'origine du recours à ce mode de revendication, nous-a-t-on expliqué, a été l'affectation récente par le PDG de Tindal d'un logement au président de la section syndicale de l'entreprise. Rappelons que Tindal, héritant de ces 44 logements suite à la dissolution de l'Inditex, a traité ce fardeau comme un boulet de canon ayant fait l'objet de convoitises de la majorité des travailleurs de Tindal. Une commission a été installée le 7 juillet 2000, et a planché sur l'examen de plus de 900 demandes et lui a valu deux années de travail pour s'en sortir, avec une liste de 44 bénéficiaires parmi lesquels se trouvaient les grévistes de la faim. Signalons au passage qu'un des sept travailleurs a ramené toute sa famille sur le lieu de la protestation. Aussitôt informés, le wali de M'sila accompagné du PDG de Tindal ont accouru sur place et exhorté les grévistes à suspendre leur mouvement en leur promettant de régler le problème dans un délai d'une semaine. Les grévistes ne croient pas tellement à cette énième promesse, du fait que leurs doléances sont demeurées lettre morte depuis plus de deux ans. « Le problème demeure entier, le mouvement à défaut de solution dans la semaine pourra reprendre avec plus d'ampleur », ont-ils soutenu.