De nombreuses bâtisses et sites, programmés pour être réhabilités, sont encore occupés par des familles et des commerçants, alors que l'entame des travaux est prévue pour le 28 février en cours. Fixée pour le 28 du mois en cours, l'installation des chantiers en vue d'entamer les travaux de réhabilitation de plusieurs sites à la vieille ville de Constantine risque de connaître des retards, en raison des difficultés qui persistent notamment en ce qui concerne l'évacuation des habitations et des commerces. «Nous sommes confrontés à un véritable problème, surtout que les maisons et la plupart des sites programmés pour la réhabilitation sont encore habités par des familles ou occupés par des locataires notamment les commerçants et les artisans, ce qui nous empêche d'envisager l'installation des chantiers, en plus de tout cela, même les entreprises qui devaient commencer à travailler avec nous n'ont même pas été désignées à ce jour», nous déclare le responsable d'un bureau d'études. Parmi les nombreux bureaux études concernés par cette opération, l'on craint déjà que ces contraintes vont faire traîner les travaux, alors que des engagements ont été signés avec le ministère de la Culture pour le respect des délais, fixés pour certains lieux pour le mois de février 2015. «Comment veut-on respecter les délais, alors que rien n'a été fait pour dégager les lieux et évacuer les familles et les commerces», nous dira notre interlocuteur. Pour rappel, et lors d'une réunion avec l'exécutif et l'APC de Constantine, le wali de Constantine, Hocine Ouadah, avait insisté auprès des services concernés pour prévoir le relogement de 175 familles, afin de permettre de libérer les bâtisses choisies pour la réhabilitation. Toutefois, un problème délicat se pose pour les commerçants et les artisans qu'il faut délocaliser tout en leur assurant des locaux provisoires pour l'exercice de leurs activités. Un problème qui demeure encore posé en l'absence d'initiatives pour le moment. Pour rappel, et lors d'une rencontre présidée le 23 janvier dernier par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, au siège de la wilaya de Daksi, le directeur général de l'office national de gestion des biens culturels protégés avait soulevé le problème des sites habités ou occupés par les commerçants, et qu'il fallait prendre toutes les mesures pour permettre l'installation des entreprises dans les délais, surtout que ces travaux vont provoquer un grand chamboulement dans la vieille ville. Dans l'attente, et selon des sources bien informées, ce problème sera exposé à la ministre de la Culture lors de sa prochaine visite à Constantine prévue demain jeudi. Notons que parmi les projets retenus pour la manifestation de Constantine capitale de la culture, il a été retenu la réhabilitation des sites patrimoniaux localisés en grande partie à la vieille ville, et répartis en cinq zones, pour un montant global de 7,5 milliards de dinars.