Accompagnée par un huissier de justice réquisitionné le 25 février courant sur décision du président du tribunal de Sétif, l'entreprise de réalisation des logements de la coopérative Essaâda, a été une nouvelle fois empêchée de force par les indus occupants, qui défient une fois de plus la loi. Pour rappel, l'affaire remonte à l'année 1992, quand l'Etat avait vendu une parcelle de terrain d'une superficie de 4 ha, sise à la cité Laïd Dahoui, à proximité du marché de voitures, à 9 coopératives immobilières afin d'y construire des logements (en vertical) pour leurs adhérents, des fonctionnaires de différentes administrations. Après les travaux de viabilisation et d'aménagement effectués par les coopératives immobilières, le projet a été bloqué par l'APC de Sétif de l'époque pour des raisons non évidentes. Le terrain qui reste à l'abandon des années durant, suscite la convoitise des habitants d'une ferme coloniale jouxtant l'assiette foncière. Ces derniers qui occupent illégalement la ferme (après le relogement des anciens habitants par la daïra de Sétif en 1997) et ne possédant aucun titre de propriété s'accaparent le terrain et le transforment en parking sauvage les jours du marché hebdomadaire de voitures. Cette situation va durer jusqu'à l'année 2009, date à laquelle le nouveau plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) de la ville de Sétif, approuve de nombreux plans d'occupation des sols (POS), y compris celui de la cité Laïd Dahoui qui retrouve ainsi sa vocation initiale, à savoir une zone urbaine et habitable. Et ce n'est qu'en 2010 que les services concernés délivrent ce précieux document qui demeure pour l'heure noir sur blanc sachant que le calvaire de la coopérative immobilière Essaaada disposant pourtant d'un permis de construire et du livret foncier délivré le 1er avril 2008, ne trouve toujours pas d'épilogue,21 ans après.