N'est-il pas temps pour l'ancienne génération au pouvoir de céder sa place à la nouvelle génération ? «L'indépendance ne se donne pas, elle s'arrache. Il faut que votre génération s'organise et qu'elle s'impose. La Constitution vous donne tous les droits. Il faut défendre vos droits. Il faut les prendre. L'ancienne génération a formé la nouvelle pour prendre le relais, alors prenez-le ! Il faut en finir avec cette mentalité d'assisté !», a répondu la moudjahida Zohra Drif-Bitat lors d'une conférence-débat animée en compagnie d'autres personnalités médiatiques et des parlementaires et organisée par le quotidien DK News. Zohra Drif-Bitat estime qu'il est tout à fait «naturel» que des conflits éclatent à la veille de l'élection présidentielle. «Cela prouve que nous sommes en train de nous construire. Nous sommes conscients et ambitieux. Il aurait été inquiétant que le peuple soit silencieux, donc passif», analyse la sénatrice. «Nous avons seulement 50 ans d'existence. Pour des raisons historiques, économiques et politiques, l'Algérie ne peut pas être comparée aux autres Etats. Aux pays occidentaux qui nous critiquent, je réponds que la démocratie leur a coûté des siècles de sacrifices», explique-t-elle. Zohra Drif-Bitat met en garde contre «les manœuvres malsaines» qui se préparent et les tentatives pour déséquilibrer l'unité nationale, à l'image des événements de Ghardaïa. Enfin, tout en évitant de parler de son soutien au 4e mandat, au sujet de Djamila Bouhired qui compte organiser prochainement une marche pacifique contre le Président sortant, elle commente : «Nous sommes dans un pays libre où chacun est libre de ses choix. Mais il faut les assumer jusqu'au bout. Ne pas dire : ‘'Je suis victime'' quand les choses tournent mal. Il faut être responsable», conclut-elle.