Plongé dans un état catastrophique, le centre-ville d'El Milia, défoncé de bout en bout, n'en finit pas de soulever la colère et les moqueries les plus sarcastiques des citoyens. «On ne sait pas quand est ce que ça va finir, c'est partout creusé, les travaux n'avancent pas, ils sont au point mort», dénonce-t-on. Les trottoirs et les rues sont défoncés et hors usage. Au boulevard du nord, le quartier a été «mis en quarantaine» par des travaux qui n'en finissent pas. Depuis le début du mois de septembre, date du passage d'un engin, qui a tout défoncé pour préparer le terrain à des travaux de réhabilitation des routes et des trottoirs, rien, ou presque, n'a été fait pour mettre un terme à cette situation. «Mais on ne peut bitumer pendant qu'il pleuve», réagit le P/APC lorsque nous l'avons interpellé sur le retard des travaux en cours. Pour lui, les délais ne sont pas dépassés. Et pourtant, en six mois, on n'est même pas arrivé à livrer le tronçon d'une route de quelques dizaines de mètres. A ces vicissitudes, s'ajoute le spectacle de ces squatteurs des trottoirs qui refusent de quitter les lieux pour permettre à une entreprise de mener convenablement les travaux. A la rue du 20 Août, les vendeurs ambulants bousculent sans gène les ouvriers. Selon le P/APC, deux milliards et demi de centimes ont été réservées à ces opérations de réfection du centre-ville.
