Après la rocambolesque disparition de ses parrainages, Rachid Nekkaz demande au Conseil constitutionnel de l'autoriser à se présenter à la présidentielle. C'est au cri de «Nekkaz président» que le candidat malheureux à la candidature est arrivé à la Grande-Poste. Une centaine de ses sympathisants avaient fait le déplacement après l'appel qu'il avait lancé sur sa page facebook. Rachid Nekkaz avait décidé de tenir une conférence de presse hier pour revenir sur la disparition de ses signatures. Brocardé sur la Toile et dans la presse qui l'accusent d'être un affabulateur, le candidat Nekkaz a tenté de défendre sa version sans apporter d'explication sur les nombreuses zones d'ombres qui entourent la disparition de son véhicule. Pour le candidat à la présidentielle, le Conseil constitutionnel est responsable de sa mésaventure. Dans une lettre adressée le 6 mars à Mourad Medelci et publiée sur sa page facebook, il a demandé à être qualifié «d'office en tant que candidat à la présidence de la République algérienne», avait-il écrit. «J'ai la preuve que la voiture, qui transportait mes signatures, se trouvait à l'intérieur de l'édifice au moment de sa disparition. C'est pour cette raison que j'estime qu'il est de la responsabilité de l'institution de garantir la sécurité du véhicule et la mienne. Cela n'a pas été le cas. Je demande par conséquent au Conseil constitutionnel de me déclarer candidat», a-t-il affirmé à El Watan. Mais le candidat malheureux se refuse de déposer une plainte contre l'institution. «Je ne veux pas porter plainte contre la plus haute institution de l'Etat. Je réclame juste qu'elle rectifie son erreur et qu'elle élucide cette disparition», a-t-il dit. Pour le moment, le candidat ne fait pas partie des 12 candidats dont les dossiers seront examinés prochainement par le Conseil. Une désillusion de plus pour celui qui n'a de cesse de faire régulièrement des annonces plus farfelues les unes que les autres. Après avoir tenté de briguer l'élection présidentielle française en 2007, il a décidé de se porter candidat en Algérie après avoir rendu son passeport aux autorités françaises en octobre 2013, déclarant ne plus vouloir être français.