Dans une conférence de presse tenue publiquement au niveau de la Grande-Poste, au centre d'Alger, l'ex-candidat à l'élection présidentielle parle de «hold-up» au niveau du siège du Conseil constitutionnel. Le véhicule qui contenait les formulaires des signatures «égarées» est bel et bien entré dans l'enceinte du siège constitutionnel avant de se «volatiliser», a indiqué Rachid Nekkaz, avant d'annoncer qu'il avait recueilli plus de 60 000 parrainages d'électeurs nécessaires pour se porter candidat à la présidentielle. Toujours selon lui, le rendez-vous fixé à 21h a été reporté pour 22h par le Conseil constitutionnel. «Je suis rentré avec les 62 000 signatures dans l'enceinte du Conseil et tous les médias étaient présents et l'ont constaté», a déclaré Rachid Nekkaz, ajoutant qu'il est ensuite monté au premier étage pour vérifier le dossier de candidature et déposer aussitôt les signatures. Il devait ensuite indiquer qu'à 23h25, le représentant du Conseil lui apprend qu'il n'y a pas de voiture à l'intérieur. Poursuivant son récit, Rachid Nekkaz a ajouté : «Je suis descendu avec lui pour vérifier par moi-même. Seul un deuxième véhicule de notre comité de soutien d'Alger (...) avec 11 000 signatures supplémentaires était entré.» Rachid Nekkaz a indiqué qu'il avait contacté son frère qui était au volant de la voiture disparue et qui lui aurait répondu, qu'il y avait un problème avant que le téléphone ne s'éteigne. Le report d'une heure décidé par le Conseil constitutionnel n'a rien donné de nouveau. Rachid Nekkaz a indiqué que ce n'est que vers 5h15 que son frère réapparaît choqué, mais sain et sauf, après une nuit qualifié de chaotique, selon lui. L'ex- candidat n'a pas dit un seul mot sur ce que son frère lui avait raconté. Au cours de la conférence de presse tenue devant la Grande-Poste, Rachid Nekkaz n'a pas ajouté grand-chose. «Le véhicule contenant les signatures est entré au siège du Conseil constitutionnel avant de disparaitre. Ce n'est pas mon affaire, c'est la responsabilité de l'institution en question. J'ai écrit officiellement à ce sujet au président du Conseil, j'attends sereinement une réponse.» Face aux questions de certains journalistes qui lui demandaient ce qu'il devrait faire dans le cas où il reçoit une réponse négative du Conseil constitutionnel, l'ex-candidat a ajouté : «Je ne suis pas en Algérie pour faire une révolution, mais pour donner un plus à la démocratie.» Le véhicule en question est-il réellement rentré au Conseil constitutionnel ? Y avait-il les signatures dans cette voiture ? Si c'est oui, pourquoi le véhicule a quitté l'enceinte du Conseil ? Le frère du candidat a-t-il été obligé par la force de sortir de l'enceinte de l'institution ? Si c'est oui, par qui ? Est-ce qu'une plainte a été déposée à ce sujet ? Enfin, plusieurs questions méritent d'être posées à ce sujet, afin de mettre la lumière sur cette affaire qu'on a l'habitude de voir uniquement dans les films du lieutenant «Colombo» et que seul Peter Falk est en mesure de résoudre.