L'assemblée générale des enseignants grévistes de l'université M'hamed Bougara de Boumerdès a décidé, hier, à l'issue d'une réunion tenue à la faculté des sciences de poursuivre le mouvement de grève jusqu'à la satisfaction de leurs revendications majeures, à savoir le retrait de la plainte du MESRS contre les trois représentants régionaux du CNES placés sous contrôle judiciaire, et l'ouverture de négociations entre les pouvoirs publics et les représentants légitimes des enseignants grévistes. Les enseignants ont aussi décidé de bloquer toutes les soutenances de mémoires de fin d'études, de magistère et les examens de fin de cycle, car ils représentent des actes pédagogiques au même titre que les contrôles réguliers. L'assemblée générale a également convenu de tenir un piquet de grève aujourd'hui à 8h au campus nord. Apportant un démenti au ministre de l'Enseignement supérieur « qui a déclaré que les perturbations ont touché 6 universités seulement », les enseignants de Boumerdès, notent que « la mobilisation, importante et constante, touche 19 établissements sur les 34 où le CNES est représenté ». Tout en dénonçant « la volonté affichée de la tutelle d'aller vers le pourrissement », l'assemblée des enseignants en grève menace de ne pas tenir les 2e EMD et les épreuves de synthèse si le gel des salaires venait à persister. « Si nous ne sommes pas payés, personne n'a le droit d'exiger de nous de rattraper ce qui n'a pas été fait. Nous passerons directement à l'étape suivante, à savoir les examens de rattrapage, et ceci dans le cas où nos revendications majeures seraient satisfaites et que la grève cesse », nous a-t-on déclaré. Au 35e jour de grève, une bonne partie des étudiants de l'université de Boumerdès se trouve privée des contrôles d'évaluation du 2e semestre. Hier, les enseignants ont déclaré avoir pris acte du report des examens, jusqu'à demain et de l'échec de l'administration dans ses manœuvres pour faire subir les examens aux étudiants dans des conditions anti-pédagogiques.