Non retenu sur la liste des candidats en course pour la présidentielle d'avril prochain, Ali Benouari a appelé le Parlement européen et une vingtaine de députés européens afin «d'encourager l'avènement d'un régime démocratique» en Algérie au nom de «l'idéal démocratique commun». «C'est une urgence absolue. A trop attendre, on risque de ne plus pouvoir agir», écrit M. Benouari dans sa lettre adressée au Parlement européen et à une vingtaine de députés européens. Après avoir établi un constat très accablant sur la gestion autoritaire du régime algérien et les périls qui guettent le pays, M. Benouari appelle le Parlement européen à exhorter «le régime algérien à ne pas attenter à la liberté d'expression et à ne pas réprimer les manifestations de l'opposition algérienne (…), à l'engager à ne pas fausser les résultats des élections (…), refuser de cautionner la fraude annoncée (...)». L'ancien ministre algérien a appelé aussi «l'Union européenne à ne pas rééditer l'expérience de la mission d'observation dirigée par José Ignacio Salafranca, qui a laissé le plus mauvais des souvenirs aux Algériens». «Le cynisme de ce système et sa capacité à jouer de ses relations commerciales avec l'Occident pour faire accepter sa politique irresponsable à l'égard du peuple algérien atteignent aujourd'hui leurs limites», écrit-t-il, en plaidant pour une rapide «transition démocratique».