L'endroit est non seulement dans un état pitoyable, mais incommode les voyageurs notamment la gente féminine qui est importunée par une faune d'oisifs et de voleurs qui imposent leur loi. L'espace faisant office de gare routière d'une des plus grandes agglomérations du pays, ne répond guère à l'afflux grandissant des voyageurs. Disposant pourtant d'une grande superficie de plusieurs hectares, la «gare» située à la sortie sud- ouest de la ville de Sétif, tombe dans la décrépitude. L'endroit qui a pourtant bénéficié d'une réhabilitation au début des années 2000, ayant bouffé des milliards, est non seulement dans un état pitoyable, mais incommode les voyageurs notamment la gente féminine qui est importunée par une faune d'oisifs et de voleurs qui imposent leur loi. En effet, dans cet endroit public, les pickpockets s'infiltrent sans encombre parmi les milliers de voyageurs pour commettre leurs méfaits. Au grand dam des victimes qui se retrouvent seules à affronter ces quidams, ayant fait de ces lieux leur chasse gardée. De nombreux voyageurs ne cachent pas leur colère et dégoût vis-à-vis de l'absence de commodités qui s'ajoutent à l'insécurité. Des voyageuses rencontrées sur place, dénoncent : «Emprunter la gare routière de Sétif est un exercice périlleux pour une femme seule, une proie facile pour des bandes de voleurs écumant l'endroit. Par crainte de représailles, les chauffeurs de bus qui voient tout, laissent faire. Il ne faut pas se voiler la face, la sécurité est inscrite aux abonnés de la gare routière de Sétif qui se dégrade de jour en jour.» Accueillant quotidiennement des milliers de voyageurs de différents coins du pays et de la wilaya, la structure par laquelle transitent bus et taxis urbains, transport en commun et taxis inter wilayas est tout sauf une gare routière digne de ce nom. Faute d'abris, de salles d'attente équipées et propres, le lieu où les commerces et autres «fast-food» sont florissants et rentables, est dans un état carrément catastrophique, et cela n'offusque pas les services concernés et propriétaires des lieux, en l'occurrence la commune qui vient, selon certaines indiscrétions, de recevoir le rapport d'une expertise réalisée par un bureau d'étude qui aurait recommandé d'innombrables opérations de relookage. Une première enveloppe de 60 millions de dinars sera, nous dit-on, allouée pour la réhabilitation du site. D'après nos sources, la remise en l'état de la structure dont le délabrement a atteint l'intolérable, nécessiterait pas moins de 150 millions de dinars. Notons, par ailleurs, que le sort du projet de la nouvelle gare intermodale, qui devait accueillir annuellement 10 000 millions de voyageurs, n'a toujours pas vu le jour, il demeure, en l'absence de communication (qui n'est pas le fort de Sétif), un «secret» bien gardé.