En visite, lundi, à Constantine pour assister aux funérailles d'un militant du parti, le cheikh Djaballah a tenu, en fin de journée, une rencontre avec la presse au bureau de wilaya des légalistes d'El Islah. Une rencontre au cours de laquelle il rend le président Bouteflika, en tant que premier magistrat du pays, responsable de la décision « injuste » prise par la chambre administrative de la cour d'Alger et soutient mordicus que son parti participera « vaille que vaille » à la prochaine élection présidentielle. Selon lui, la décision de justice gelant les activités du bureau national ainsi que les avoirs du parti vise à écarter sa formation de la prochaine bataille électorale. Rassurant envers les cadres locaux d'El Islah, anéantis par la décision de la justice, Djaballah a imputé celle-ci à la position clairement affichée de son parti vis-à-vis de l'amendement de la Constitution, assurant ces derniers de la velléité de son parti à maintenir le cap. Dans un communiqué rendu public, hier, les militants présents à la rencontre réitèrent leur confiance envers leur président et appellent le Conseil d'Etat à prendre « ses responsabilités historiques » pour que leur parti recouvre ses droits dans la légalité. Outre cela, les signataires du communiqué mettent la classe politique en garde contre « davantage de pourrissement » et lancent un appel aux militants du parti pour qu'ils se mobilisent pour défendre cette formation par « tous les moyens légaux existants » et informent, enfin, l'opinion publique que les légalistes restent soudés dans l'adversité. Pour d'aucuns, cette sortie de Djaballah à Constantine fait suite aux dernières déclarations des redresseurs locaux lesquels, forts de la décision de justice du 12 juin dernier, ont notamment menacé les légalistes de poursuites judiciaires dans le cas où un de leurs membres parlerait au nom du parti.