En collaboration avec les autorités locales de Chemini, la direction des forêts a célébré la journée internationale de l'arbre, proclamée journée des forêts par l'organisme onusien FAO. Profitant de la coïncidence de cette célébration avec le début des vacances scolaires de l'hiver, les responsables locaux ont pris l'initiative d'inviter les meilleures élèves des collèges limitrophes, des associations écologiques activant dans le cadre de la promotion et de la protection de l'environnement telles que l'association ″Izenzaren″ du village Boumelal, ″Adrar″ du village Semaoune et ″Le printemps éternel″ d'El-Flaye, ainsi que l'association Assirem Gouraya activant dans le domaine des sports de montagne. L'activité s'est déroulée en présence des autorités locales et des élus de Chemini et d'Akfadou ainsi que des représentants de l'entreprise régionale de génie rural Djurdjura (ERGR). Le site choisi pour la plantation de 200 arbrisseaux s'est porté sur le mont de l'Akfadou, au lieudit Ablal, près du relais de l'ENTV, un espace verdoyant à proximité d'un lac et à la lisière d'une immense forêt de chêne zen. Des enfants ont pris part à cette campagne de reboisement qui se veut une occasion de faire découvrir le patrimoine faunique et floristique de la région. Nonobstant le froid et le brouillard, les participants ont tenu à marquer cette journée par l'implantation de cèdres. Une randonnée sur un itinéraire de plus de 13 km a eu lieu jusqu'au lieudit Aguelmim Iker, un endroit aussi enchanteur que le reste de la forêt de l'Akfadou. Seul bémol, l'épais brouillard cachant la beauté de dame nature. M. Messaoudene, chercheur à l'institut national pour la recherche forestière (INRF), a longuement insisté sur la nécessité de protéger ce patrimoine forestier en rappelant que des arbres âgés de 800 ans sont recensés dans cet espace. «Durant la période 1939-1945, la France exportait le bois fourni par notre forêt, et ce afin d'approvisionner les chantiers de chemins ferroviaires de l'hexagone», nous explique notre interlocuteur. Et d'ajouter : «La lutte contre le glissement de terrain, à répétition dans la région, ne peut se faire qu'à travers un bouclage écologique (plantation) et, par ricochet, une séquestration du carbone dans l'optique de réduire l'émission de gaz à effet de serre.»