C'est à une bien curieuse conférence de presse qu'on a été convié au cabinet du wali de Constantine. Une rencontre où il a été question du marché Daksi, de la délocalisation du site des ferrailleurs et du devenir de la place Kerkeri et non Krikri comme se plaisent à la nommer certains responsables locaux. D'habitude, M. Boudiaf avait des informations « croustillantes » à communiquer, mais cette fois-ci, ce n'était que du déjà entendu, car toute la presse a signalé le fait qu'un marché commercial allait voir le jour sur le site même de l'ancien, que les ferrailleurs allaient être déplacés vers Aïn Abid, et que la place Kerkeri allait être aménagée suivant la proposition des paysagistes de Versailles. Donc du nouveau, il n'y en avait point, une remarque qui a été faite au wali par une confrère, à qui il rétorquera qu'il tient « à ce que tout un chacun à Constantine sache que les projets cités et les autres (le tramway sûrement : ndlr) se feront envers et contre tous et que personne ne pourra stopper ». Le wali fera un moment allusion aux dizaines de commerçants illicites qui s'estiment lésés et qui viennent périodiquement se rappeler à son bon souvenir, mais l'assistance avait compris que le premier responsable visait tous ces empêcheurs de tourner en rond qui s'opposent à tous les projets futuristes de Constantine. Le projet du tramway, le téléphérique, les hôtels Ibis et Accor, avec comme toile de fond, la démolition de la prison et du siège de la gendarmerie, véritables furoncles dans un centre-ville qui attend un lifting depuis des lustres. Donc, le wali, qui a toujours eu la presse à ses côtés, - non pas pour caresser dans le sens du poil comme certains, mais plutôt pour le seconder dans la lourde tâche qui l'attend et qui consiste à essayer de redonner à la ville des Ponts son lustre d'antan et à la repositionner dans sa place connue de « capitale de l'Est » et de « ville de la culture - a encore une fois fait du pied à la corporation qui a reçu le message 5 sur 5.