L'attaque terroriste au lance-roquettes de type RPG7 a fait, dans la nuit de mercredi à jeudi, à Ahnif, dans la daïra de M'chedellah, 7 morts et 7 blessés parmi une patrouille de l'ANP. La patrouille composée de trois camions quittait cette nuit la caserne installée au lieudit Zantar en direction d'Ahnif. Le groupe de terroristes, du GSPC probablement, embusqué à Mtchitcha, sur la RN5, après la localité de Ahnif, ne devait rien ignorer des habitudes de cette patrouille. Arrivée à 21h30 à hauteur du lieu de l'embuscade, cette dernière a été accueillie par des tirs de roquettes. Le camion du milieu, cible de ces tirs, prit feu avec ce bilan lourd que l'on sait. L'effet de surprise n'ayant duré qu'un court moment, le reste de la patrouille abandonnait les deux autres véhicules pour se mettre à couvert et organiser la riposte. L'accrochage a duré près d'un quart d'heure. Après quoi, redoutant l'arrivée de renforts (la caserne n'est pas loin et le cantonnement de la garde communale n'est qu'à quelques dizaines de mètres du lieu de l'embuscade), le groupe de terroristes s'est replié dans la forêt toute proche. Cet endroit d'où est partie l'attaque est un peu leur fief. Les corps des militaires tués dans cette attaque au RPG7 ont été dirigés vers l'hôpital de Aïn Naâdja, ainsi que les 7 blessés dont un garde communal. C'est pour y être identifiés. Complètement carbonisés, ils étaient méconnaissables. C'est pour la première fois qu'un lance-roquettes de type RPG7 est utilisé dans une attaque dans la wilaya. L'usage d'une arme aussi meurtrière par ce groupe terroriste, dont on estime le nombre à une trentaine d'éléments, renseigne non seulement sur les capacités de nuisance des terroristes, encore en activité, mais bat aussi en brèche l'hypothèse de certains officiels selon laquelle le maquis n'est peuplé que de petits groupes en attente d'un signe fort de la part des autorités pour quitter leurs tanières et rendre les armes.