Quelle issue pour l'affaire des quinze employés de la cimenterie Lafarge à Oggaz, à Mascara, en grève de la faim depuis le 9 mars dernier ? Pour le moment, rien n'est clair. La direction de l'usine, par le biais de son directeur, Eric Delquignies, a, de sa part, décidé de toute façon d'en finir avec ce «casse-tête» en licenciant définitivement les employés grévistes. De leur côté, ces derniers, après plus de 35 jours de grève de la faim, s'accrochent à leurs revendications et refusent de céder. En effet, la décision prise par la direction de Lafarge Algérie de licencier, le mercredi 9 avril, les quinze employés en grève de la faim pour motif disciplinaire, à savoir «participation à un arrêt collectif en violation du dispositif légal», a suscité une mobilisation générale des proches des grévistes et autres organisations humanitaires. «La décision des responsables de la cimenterie de Oggaz de licenciement des quinze employés, qui prend effet à partir du 1er décembre 2013, est abusive. Elle ne peut résoudre le problème mais le complique encore davantage», nous dira une source proche des grévistes. Cette décision, a-t-on appris, est intervenue après l'échec avant même l'entame des négociations entre l'administration de Lafarge Algérie et les quinze employés qui réclament leur réintégration. Une revendication que Lafarge a refusé d'entendre. Elle voulait, purement et simplement, discuter leur départ.