Pour beaucoup de citoyens de la ville, l'été est plutôt synonyme d'invasion de moustiques dont l'éclosion et le développement sont favorisés par les eaux usées qui se déversent dans l'Oued Cheliff. Celui-ci traverse la commune du chef-lieu de wilaya et celle limitrophe d'Oum Drou, engendrant de sérieux désagréments aux riverains qui souffrent de maladies liées à cette source de pollution. Une station de traitement et d'épuration des eaux du réseau d'assainissement de l'agglomération a, certes, été réalisée et achevée, mais, elle tarde à entrer en fonction pour des raisons qui restent inexpliquées. Le projet réalisé par une entreprise chinoise sur les berges de l'Oued, pour un coût global de 200 milliards de centimes, a été, pourtant, mis à l'essai en mai dernier et devait être exploité au courant de ce mois, selon des responsables de l'hydraulique en charge du dossier. L'eau épurée selon des techniques modernes sera ensuite lâchée dans ce cours d'eau et pourrait même servir à l'irrigation de la plaine, à en croire nos sources. La prolifération de moustiques est due aussi à l'absence d'opération antilarvaire le long de cette rivière, notamment au début de chaque printemps. Il est loin le temps où avec de simples appareils sur le dos, des ouvriers de la collectivité sillonnaient l'oued pour « étouffer dans l'œuf » ces insectes nuisibles, source de paludisme et d'affections de la peau. L'environnement en général est malade et il n'y a pas que les eaux usées qui en favorisent la dégradation continue. La multiplication de dépotoirs sauvages au niveau de certains sites d'habitation contribue sans doute à l'insalubrité des lieux. Le problème trouve son origine dans le manque de civisme chez beaucoup de citoyens. Exemple : Après avoir été nettoyés par les services communaux, des lieux d'amoncellement des ordures ont vite retrouvé leur état initial, un peu partout, dans l'indifférence générale. Pourtant, ces endroits sont situés sur l'itinéraire des camions des services de nettoiement qui passent, faut-il le dire, régulièrement au centre-ville et dans les cités périphériques et à des heures connues de tous. La fin des mauvaises habitudes sur ce plan là n'est donc pas pour demain puisque même le sachet noir, qu'on croyait enterré à jamais, a refait surface et est commercialisé normalement.