Annonce n «L?année 2006 sera celle de la fin des déchets spéciaux, stockés et produits en Algérie», a déclaré, hier, lors d'une conférence de presse, le ministre de l'Environnement. Lors de cette conférence, Cherif Rahmani, a expliqué le Plan national de gestion des déchets spéciaux (Pnagdes). A noter que les déchets spéciaux, reconnus pour leur dangerosité pour l?environnement et les citoyens, sont les suivantes : l?amiante, le mercure, les boues de zinc, les polychlorobiphényles (PCB), les pesticides périmés, les huiles usagées, les déchets cyanurés et les produits pharmaceutiques périmés. Le ministre a expliqué que ce programme se base sur le Cadastre national des déchets spéciaux (Cnds), qui a répertorié les sites dangereux et le nombre de déchets produits ou stockés sur le territoire national. Il en ressort que la production de déchets industriels spéciaux est de 325 100 tonnes par année et les déchets industriels spéciaux stockés sont de 2 008 500 tonnes. 12 gros générateurs de déchets sont concentrés dans le nord du pays (Alger, Béjaïa, Annaba, Tlemcen, Skikda et Oran). Ces villes produisent 87% du volume national des déchets et détiennent 95% de stocks. Face à ce fléau, le ministre souligne l?importance «d?associer toutes les parties», travailleurs, élus, administration, médias, «pour lutter efficacement contre ce danger», qui risque de provoquer des catastrophes naturelles. Dans cette optique, le programme comporte une réglementation qui détaille les produits et «fixe l?organisation du tri, de la collecte, du transport et du traitement des déchets», et ce selon une nomenclature qui classe ces déchets, en trois paramètres : attribution d?un numéro de code structuré, identification de la classe des déchets et indication de la dangerosité du déchet spécial. Afin d?assurer «une bonne traçabilité de ces dangereux produits», les pouvoirs publics obligeront désormais «les détenteurs et producteurs de ces produits à déclarer leurs déchets aux services de l?environnement et à renouveler cette déclaration tous les trois premiers mois de l?année» sous peine de condamnation financière et de «fermeture de l?usine», avertit le ministre. A cette occasion, il annoncera l?ouverture prochaine de centres d?incinération et d?enfouissement techniques. «Les cahiers de charges sont prêts, nous lancerons un appel d?offres dans les prochains jours», dira-t-il.