Né le 26 décembre 1924, Benkada Bachir, dit Kiki, était un grand boxeur enfanté la ville d'Aïn Témouchent. Enfant, il aimait déjà la boxe comme de nombreux Témouchentois qui voyaient en ce sport un moyen de se venger des colons. Il entama sa carrière pugilistique à compter de l'année 1940. Selon son fils, Kiki a boxé de l'année 1940 à 1950 dans la catégorie mouche. «Il a disputé deux finales de la coupe d'Afrique du Nord. En 1943, il a été battu à Casablanca (Maroc) par un Français d'origine espagnole, Rodriguez. Une année plus tard, en 1944, il a pris sa revanche sur le Marocain Ben Mohamed lors d'un combat acharné à Oujda. De retour à Aïn Témouchent après cette victoire, il fut lâchement agressé par un inconnu dont on ignore l'identité jusqu'à maintenant», ajoute son fils. C'est le seul mauvais souvenir que n'a pas pu digérer le regretté Bachir jusqu'à sa mort, le 11 août 2007, à la suite d'une méchante maladie. Parmi les boxeurs de sa génération, citons les Cheraka, Goudih, Krimo, Bob Omar, Rezzoug, Benaglia et autres, ajoute notre source d'information. En 1950, il a arrêté de monter sur les rings et s'est reconverti en joueur du prestigieux club USM Témouchent, créé en 1933. Au lendemain de l'indépendance, il s'est chargé de la formation des jeunes pugilistes dont ses disciples Messaoudi, Azzar… et autres. En 1970, il s'est installé à Oran, avant de devenir vice-président de la ligue de boxe de l'Oranie. Les sportifs d'Aïn Témouchent regrettent que, durant sa vie, aucune personne morale n'a pensé à lui organiser un mémorial à la grandeur de cette gloire sportive témouchentoise racée qui a donné le meilleur de lui-même pour le sport algérien et la réputation de la ville d'Aïn Témouchent.