La solution à la multiplication des marchés informels passerait inévitablement, selon le DCP d'Alger, par l'alternative des marchés de proximité. D'après ce responsable, 7 marchés sont actuellement en cours de réalisation dans les communes de Bab El Oued, Raïs Hamidou, Birtouta, El Harrach et Réghaïa. Pour ce qui est de l'avancement des travaux, il est relevé par les services de la direction du commerce un taux de « 80% pour le marché Saïd Touati de Bab El Oued, 50% pour le marché de Birtouta, situé au centre-ville ». Sont entièrement achevés de travaux le marché. La Beaucheraye, actuellement opérationnel et le marché Cénéstar de Réghaïa. Le marché Boumati à El Harrach est, quant à lui, en phase de finalisation, mais connaît des insuffisances de crédit. Le cas du marché de Raïs Hamidou, achevé à 100%, témoigne par ailleurs de la gabegie dont se sont rendus responsables les concepteurs du projet. Les autorités de la wilaya ont jugé, après coup, que le choix du site, l'unique esplanade de la commune, n'est pas le site approprié pour la construction d'un marché. Par conséquent, une décision portant sur son transfert, pour un autre emplacement, a donc été prise tout récemment. Autre absurdité, les deux marchés réalisés, mais non opérationnels, dans la commune de Sidi M'hamed, les marchés Molière et Gascogne dont les études devraient être entièrement revues. Au budget supplémentaire de la wilaya pour l'année dernière, nous apprendra le directeur du commerce, a été également inscrite la réalisation de 5 marchés de proximité dont deux à Kouba pour les cités des Néfliers et de Jolie-Vue et 3 au compte de la commune de Baraki, qui seraient actuellement en cours d'exécution. Ont été aussi lancés en étude, 14 autres marchés à Dély Ibrahim, Bourouba, Saoula, Bab Ezzouar, etc. « Pour la seule commune de Bordj El Kiffan, dira M. Lamari, il est prévu la réalisation de 4 marchés de proximité. » Dressant le bilan des réalisations en la matière durant l'année dernière, M. Lamari affirme que Betchine I et II ont été mis en activité, sis à la commune de La Casbah et El Djorf à Bab Ezzouar. Des moyens financiers conséquents ont été mis à la disposition de certaines communes par le biais de subventions de la wilaya. Les communes de Baraki, Bab El Oued et Bab Ezzouar tiennent le haut de l'affiche avec 18 millions de dinars pour la première commune et 12 millions chacune pour les deux autres. Pour les marchés couverts, la DCP annonce le lancement d'études pour la réalisation de 12 marchés à travers les communes de la wilaya à Draria, Ouled Fayet, Zéralda, Beni Messous, Birtouta, Tessala El Mardja, Kouba, Bordj El Bahri, Bordj El Kiffan, El Marsa, Aïn Taya et Bachedjarah. Certaines d'entre eux ont déjà fait le choix des entreprises réalisatrices. C'est le cas des communes de Aïn Taya et Kouba. El Marsa, par contre, a opté pour l'aménagement d'un marché de proximité en lieu et place d'un marché couvert. Zéralda a troqué, quant à elle, ses deux marchés de proximité contre un marché couvert. Certains de ces projets, inscrits au budget primitif de la wilaya, remontent dans leur lancement à plus de trois ans, à l'image des marchés de Bachedjarah et de Bordj El Kiffan, le reste à été inscrit au BP de 2004 et 2005. Ainsi, il apparaît que, sur la douzaine de projets de ce type, dix demeurent toujours en phase d'étude. Des lenteurs qu'impute le DCP aux autorités locales. Il cite en exemple la commune de Khraïcia et Draria. Cette dernière, soutient notre interlocuteur, a eu le financement nécessaire depuis 2004, mais le marché est encore au stade d'étude. Pour ce qui est du marché couvert de Khraïcia, la commune a bénéficié d'une enveloppe de 2 milliards d'aide. Celle-ci, regrette-t-il, fut réorientée au profit d'un autre projet.