Le site français promet de publier, dans les prochains jours, d'autres volets de son enquête se rapportant notamment au statut administratif du SG du FLN en France et à l'origine de ses avoirs. Les démentis ne suffisent plus. Amar Saadani, secrétaire général du FLN, a beau nier détenir des biens dans la capitale française, face à la multiplication des preuves, la parade de celui dont le nom figure dans les fichiers de plusieurs banquiers et opérateurs immobiliers, en France et ailleurs, est hasardeuse.Le site électronique français Mondafrique, à l'origine des premières révélations sur le compte et les appartements parisiens du chef du FLN, revient à la charge. Il a révélé, jeudi soir, avec des preuves matérielles, que l'homme détiendrait un appartement boulevard Victor Hugo, dans la capitale française.Pis, l'ancien président de l'APN serait détenteur d'une carte de séjour en France de 10 ans, obtenue en 2012. Contrairement aux premières confirmations du site dirigé par Nicolas Beau, le journaliste de Mondafrique donne des précisions troublantes : «Nous avons retrouvé les statuts et la domiciliation de la Société civile immobilière (SCI) l'Olivier, qui possède effectivement l'appartement situé à Neuilly pour le compte de Amar Saadani, de sa femme Naïma et de ses sept enfants. Créée en juillet 2009, cette SCI possède, entre autres, des biens immobiliers dépendant d'un immeuble à Neuilly-sur-Seine, situés entre le 9 et le 15 boulevard Victor Hugo…» Le journaliste va plus loin car il n'y a pas que cela, il décrit les caractéristiques du bien. «L'appartement comprend quatre pièces principales plus une entrée, une cuisine, un parking et des caves. La gérante de la SCI n'est autre que l'une des six filles de Amar Saadani, Kenza, domiciliée à Londres dans un quartier résidentiel, où elle poursuit des études», lit-on dans l'article. Carte de résidence de 10 ans Des noms et des lieux, le journaliste en a cherché. Il admet qu'il est difficile de trouver des traces des transactions de celui qui préfère, en fait, «vivre caché» et «heureux» dans une capitale où le secrétaire général du FLN a apparemment ses habitudes. L'article cite une autre société, dénommée «Agir», dont les références sont impossibles à trouver malgré les investigations fouillées. Les «affaires» de Saadani ne se limitent pas à l'immobilier. Le journaliste de Mondafrique révèle que le secrétaire général du FLN, au discours particulièrement belliqueux envers la France, posséderait une carte de séjour de 10 ans au sein de l'ancienne puissance coloniale. «Sur la carte de résident de dix ans que Amar Saadani a obtenue en 2012 figure bel et bien l'adresse suivante : ‘‘SCI l'Olivier, 13-15 boulevard Victor Hugo''», écrit-on. Le journaliste ne donne pas plus de détails, mais il promet de revenir avec plus de révélations dès aujourd'hui. Le site électronique de Nicolas Beau, repris et détaillé par le journal électronique algérien Algériepatriotique.com et El Watan, a déjà révélé l'existence, en France, d'un compte bancaire au nom de Saadani comptant 300 millions d'euros. Le journaliste admet, dans un article mis en ligne jeudi 1er mai, qu'il ne détient aucune preuve matérielle de l'existence de ce compte ; il s'appuie, en revanche, sur «des témoignages solides». Le journal électronique algérien Algériepatriotique.com a rapporté, lui, que le secrétaire général du FLN possède deux appartements dans la capitale française, dont un situé à Neuilly-sur-Seine. Le secrétaire général du FLN s'est défendu de posséder ces biens. «Je vous défie de rapporter des preuves», a-t-il dit dans un premier temps. Il a même sollicité les services d'un cabinet d'avocats parisien pour amener le site d'information à retirer la première publication, interrompre la série de révélations et présenter des excuses. Mercredi dernier, Saadani a attribué ces révélations à des gens qui «appartiennent à la cinquième colonne» et cherchent à l'attaquer parce qu'il a «osé s'attaquer au DRS». Le site promet de revenir sur le sujet dès aujourd'hui. «L'étrange inscription au fichier des étrangers», «L'origine trouble des avoirs bancaires» et «Les complicités françaises» sont les intitulés des trois publications que le site mettra en ligne. A noter que nous avons précédemment contacté Amar Saadani pour avoir son avis sur la question, en vain.