Le seuil des cours concernés par les sujets du baccalauréat 2014 sera connu officiellement mardi 6 mai, a appris hier El Watan de sources syndicales relevant du secteur. C'est lors d'une conférence consacrée à la préparation de la rentrée scolaire prochaine et aux examens de fin d'année que la commission chargée de l'évaluation de l'état d'avancement du programme de 3e année secondaire (terminale) annoncera le fameux seuil tant attendu par des milliers d'élèves. Cette conférence verra la participation des directeurs de l'éducation des 48 wilayas ainsi que des représentants des syndicats du secteur. Pour rappel, le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) a estimé le retard, cette année, entre 30 et 40%, et ce, en fonction des régions, des établissements et des matières. Ce syndicat qualifie ce retard d'«habituel». Selon Idir Achour, porte-parole du CLA, la crise a été déclenchée en 2003, lors de l'application de la réforme éducative initiée par l'ancien ministre, Boubekeur Benbouzid. Depuis, les élèves ne cessent de battre le pavé pour réclamer «el ataba» (le seuil). Une façon d'alléger à leur manière les programmes jugés surchargés à la fois par les spécialistes de l'éducation et les parents d'élèves. La révision des programmes scolaires s'impose plus que jamais. Des pédagogues se demandent pourquoi programmer des cours qui ne seront jamais étudiés. Le rituel est itératif. On impose des programmes chargés sans concertation avec les éducateurs, ensuite, vers la fin de l'année, l'administration se retrouve contrainte de gérer de manière inadéquate les problèmes de surcharge des programmes. Pis, même dans le cas où l'année scolaire se déroule normalement, ce problème subsiste, affirme Idir Achour. Cette année encore, des voix s'élèvent pour appeler à la réduction des programmes et au retour à l'évaluation en s'appuyant sur la fiche de synthèse. De l'avis des syndicalistes, la fiche de synthèse instaurera de nouvelles normes dans les établissements, dont la reconnaissance de l'autorité de l'enseignant. Ce qui impliquera forcément la réduction de la violence en milieu scolaire.