Le Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) explique que le volume horaire des élèves du cycle moyen sera fixé désormais à 28 au lieu de 30 heures par semaine. Toujours pour les collégiens, le chargé de communication du Cnapest, Messaoud Boudiba, a indiqué qu'il est aussi question de programmer des séances de travaux dirigés pour les matières essentielles, dont les mathématiques, le français, l'anglais et l'arabe. Mais pour le Cnapest, l'application sur le terrain de cette disposition ne se fera pas sans anicroches. Le syndicat avance le manque de classes, jusque-là surchargées, ainsi que le déficit en matière d'encadrement. La réduction du volume horaire et l'introduction de travaux dirigés sont les recommandations du partenaire social dans le cadre du processus de réforme du système éducatif. Il est à rappeler que le ministre de l'Education nationale, Abdelatif Baba-Ahmed, a lancé, en janvier dernier, un processus de concertation sur la réforme éducative. Des réunions régionales entre les partenaires sociaux ont eu lieu au niveau des établissements scolaires et des directions de l'éducation. Un rendez-vous a été donné pour l'organisation des assises nationales mais celles-ci n'ont pas eu lieu. De son côté, le président de l'UNPEF (Union nationale des personnels de l'éducation et de formation), Sadek Dziri, estime que l'application de ces nouvelles mesures passent impérativement par la disponibilité des classes, un encadrement suffisant et un volume horaire souple et adéquat. « Le ministère doit avoir les moyens de sa politique afin d'appliquer correctement ces mesures », a précisé M. Dziri pour qui tout sera clair au plus tard le 31 de ce mois à la faveur de la tenue de la conférence nationale regroupant le ministère, le partenaire social et les directeurs de l'éducation des 48 wilayas. « A partir de cette rencontre, dira-t-il, nous saurons de manière officielle quelles seront les nouveautés de cette année ». Le CLA (Conseil des lycées d'Algérie) abonde dans le même sens, en soutenant que des aménagements ont été opérés dans le cycle primaire à travers la réduction du volume horaire pour les classes des première et deuxième années. Sinon, pour les autres paliers, aucune nouveauté n'est à signaler, regrette le secrétaire général du CLA, Idir Achour. « Pourtant, beaucoup de choses doivent être revues et corrigées à commencer par la surcharge des programmes et des classes et un cartable toujours lourd », rappelle-t-il. Pour le CLA, la première reforme qui doit être envisagée, c'est celle du baccalauréat et du cursus de l'élève de la première à la troisième année secondaire afin d'alléger le volume des matières enseignées. Le même syndicat indique qu'il est important d'organiser des épreuves anticipées pour le baccalauréat communes à toutes les filières pour les repasser en option en troisième année secondaire, telles que l'histoire-géo, les sciences islamiques communes à toutes les filières et la littérature arabe pour les branches scientifiques. Comme il a recommandé de revenir au système de délibération pour plus de transparence et de crédibilité en remettant la décision d'octroi du baccalauréat à l'enseignant. Il a souhaité aussi qu'on revienne au système de la fiche de synthèse qui regroupe tout le cursus de l'élève.