Les habitants du bidonville « Haï mejdoub » de Saida se sont attroupés devant le siège de la wilaya, ce lundi, pour réclamer des logements décents dans le cadre du social. Ils attendent depuis des années et les promesses faites par les uns et les autres n'ont jamais abouti, même la promesse du ministre de l'Agriculture, Saïd Barakat en visite à Saida en 2001 et son insistance pour les reloger n'a pas été prise en considération par les responsables locaux. Arborant le drapeau national, les protestataires brandissaient des banderoles pour exprimer leur colère et expliquer leurs revendications. Il s'agit de 89 familles résidant dans ces baraques de fortune depuis 1989. Ces familles vivent dans des conditions inhumaines ; sans eau, sans électricité et sans réseau d'assainissement, tel est le triste sort de ces résidents parqués à proximité de l'oued et à trois mètres de la voix ferrée. Un père de famille, visiblement abattu et las, nous décrit les conditions déplorables dans lesquelles ils vivent. « Nous sommes exposés aux diverses maladies tels l'asthme, les allergies, les maladies à transmission hydrique ainsi que les désagréments causés par les insectes, les scorpions et même les serpents. » « La nuit, faute d'éclairage, nous sommes à la merci des délinquants qui n'hésitent pas à délester toute personne qui ose s'aventurer dehors. En raison de l'absence de routes carrossables, les pompiers ne peuvent même pas intervenir pour évacuer les malades », nous apprend par ailleurs un résident.