Le chef de l'Etat s'est appesanti, lors de sa rencontre, le 26 juin avec les walis, sur l'« urgence de concrétiser au plus vite le programme de réalisation des 100 locaux par commune, qui doit permettre aux jeunes de démarrer une activité qu'ils pourront par la suite délocaliser ». C'est ainsi que des réunions sont tenues par les élus locaux avec les services de la circonscription administrative, chargés du suivi du dossier. Toutefois, chacun de nos interlocuteurs y est allé de son couplet. A peine lancé, le dispositif pour lequel les crédits ont été mis en place à partir de la loi de finances 2005 connaît ses premiers grincements. Les communes s'y prennent suivant leur situation géographique et leurs moyens. La situation des collectivités intra-muros n'est pas celle de l'extra-muros. Plus nanties que les collectivités de la périphérie, les communes du centre souffrent de la rareté du foncier. Bourouina, président de l'Apc de Sidi M'hamed fera savoir que ce problème est symptomatique dans sa commune connue pour son activité économique. Haï Mahieddine accueillera, indique-t-il, ces locaux dont il ne révélera pas la contenance. « On en est au stade du principe », lâchera M. Belahouane, vice-président à l'Apc d'Alger-Centre, commune assise sur un matelas financier consistant. « Bien que le terrain ait été désigné, à savoir à la lisière des communes de Chéraga et de Aïn Benian, la décision de transfert ne nous a pas été transmise », regrette M. Belahouane en avouant l'embarras pour réaliser ces locaux. Les premiers à en bénéficier, constate l'élu, seront les jeunes des 2500 familles démunies recensées par ses services. La commune pâtit du sempiternel problème du foncier. « En dépit de la récupération des placettes ayant résulté de la démolition des bâtisses, le problème reste toujours pendant. Nous avons, à l'occasion, sollicité la wilaya déléguée. Des inspections avec les autres communes ont été faites. » « Aïn Benian a été choisie pour accueillir les locaux. Les baraques s'y trouvant gêneraient la réalisation des 100 locaux destinés à pas moins de 1000 jeunes chômeurs recensés de la commune », atteste de son côté M. Benmedjdoub, président de l'Apc d'El Mouradia. Dans la commune de Hussein dey, le ton est plus allègre. M. Sedrati, vice président, dira que « les choses vont bon train après la récupération des assiettes de l'OPGI ». A la périphérie de la capitale, des couacs font également jour. A Chéraga, l'assiette qui a été choisie pour l'installation des 100 locaux est en litige. « Elle aurait été cédée, du temps des DEC, à des particuliers », lâche un fonctionnaire de la commune. Plus loquace, il dira que les jeunes qui en jouiront seront ceux déjà inscris dans les dispositifs tel celui de l'Ansej. Les demandes sont au nombre de 1500 dans cette commune où des projets pour la réalisation de marchés de proximité pour « résorber un tant soit peu le chômage » ont été lancés. Ne pâtissant pas du marché informel, la commune de Hammamat verra la réalisation des locaux dans trois endroits différents de la commune. « Ils seront à usage professionnel, laissant aux bénéficiaires le soin de recruter d'autres jeunes », indique, M. Hellali, le président de l'Apc. « Le taux d'avancement de réalisation des 100 locaux de 52 m2 est à 98 %. Il seront installés à la cité Faïzi. Seul le goudron reste à installer », atteste M. Zouaï, élu à l'Apc de Bordj El Kiffan. Aussi, une commission de 5 élus est mise sur pied pour la désignation des jeunes. Dans la commune de Oued Smar, 2 endroits ont été choisis pour l'installation des 100 locaux. M. Koliai, vice-président à la commune, fera remarquer que le lancement de l'avis d'appel d'offres est du seul ressort de la wilaya déléguée. « Le choix du terrain a été fait », nous dira notre interlocuteur.