L'enfant témouchenti Mohamed Bouchkara Bouabdellah a énormément aimé le cyclisme. Encouragé par son défunt père, il s'est donné corps et âme à la pratique de la petite reine. Ainsi, il a signé sa première licence avec le club du CRT en 1985 sous la direction technique de Bouhadjela Saïd, Ould Boucif et Témimi. Emboitant le pas à son frère aîné Cheikh, sprinter racé, il a vite progressé et a émergé du lot de ses coéquipiers au sein du club CRT. En 1989, il a décroché le titre de champion régional Ouest lorsqu'il est sorti vainqueur de la course régionale organisée à Hammam Bouhadjar. Il a réussi à supplanter des coureurs de haut niveau représentant les grands clubs de l'époque : MCO, SAM Relizane et Saida. Ensuite en 1990, il a été classé meilleur coureur cycliste de l'Ouest à l'issue d'une course régionale à Aïn Témouchent. Son étoile brillera sur tout le ciel d'Algérie. Il a participé à plusieurs courses à l'échelle nationale durant sa carrière sportive dans le domaine de la petite reine dont les rendez-vous nationaux de Annaba, Tipaza et Zéralda, aux côtés des Hamza, Reguigui, Tchambaz. Je ne peux oublier la course nationale pour le titre de champion d'Algérie qui s'est déroulée à Chlef en 1992 où j'ai arraché avec mérite la première place. Malheureusement, le titre de champion a été attribué injustement à une autre personne, Boushaba, et moi j'ai été rétrogradé à la 3èmeplace. Alors, j'ai attrapé une colère atroce et j'ai immédiatement mis fin à mon parcours de cycliste à l'âge de 23 ans», a lancé le jeune Bouabdellah. Ce champion de l'Ouest, victime d'une hogra qualifiée, n'a pu oublier ce sempiternel mauvais souvenir jusqu'à ce jour. Malheur à ceux qui ont brisé sa carrière à la fleur de l'âge. «Le cyclisme est un excellent sport, malheureusement, il n'est pas soutenu et les coureurs ne sont pas encouragés ni motivés», conclut Bouabdellah.