Exclusion n L'Assemblée populaire nationale a pour rôle de légiférer et de contrôler l'action du gouvernement. Cette mission est confiée à l'homme puisque la femme algérienne a, de tout le temps, été exclue des listes électorales. La première Assemblée nationale désignée au lendemain de l'Indépendance était composée de 138 députés dont seulement 2 femmes. Après le renversement de Ben Bella par le colonel Houari Boumediene, ce fut le règne absolu du sexe masculin. En effet, le Conseil de la Révolution, désigné par le président Boumediene, n'était composé que d'hommes. L'Assemblée populaire nationale, élue en 1977, était composée de 295 députés dont 10 femmes. Cinq ans plus tard, une autre Assemblée a été élue et le nombre de femmes s'est réduit de moitié, puisque sur 285 élus, seules cinq femmes y figuraient. En 1987, ce fut l'élection de la troisième Assemblée nationale. Elle était composée de 295 membres dont seulement 7 femmes. Après la dissolution de l'Assemblée nationale en 1992 et l'arrêt du processus électoral, le président du Haut-Comité d'Etat, Mohamed Boudiaf, par décret présidentiel n° 92-39 du 4 février 1992, instituait le Conseil consultatif national (CCN) composé essentiellement de personnalités et de représentants de différentes organisations. Le CCN, que présidait Rédha Malek, était composé de 60 membres dont 6 femmes. Le 18 mai 1994, le chef de l'Etat Liamine Zeroual crée le Conseil national de transition (CNT), par décret présidentiel n° 94-131, en remplacement du CCN. Ce «Parlement» désigné était composé de représentants de certains partis politiques, de représentants d'organisations et d'associations nationales. Il était composé de 178 membres dont 12 femmes. En juin 1997, le président Zeroual convoque le corps électoral pour l'organisation des premières élections législatives pluralistes après celles annulées de décembre 1991. Le Parlement pluraliste était composé de 380 membres dont 12 femmes. De 2002 à 2007, l'APN est composée de 389 membres, dont 24 femmes : dix-huit appartiennent au FLN, deux au RND, trois au Parti des travailleurs et une à El-Islah. Le Conseil de la nation, créé en 1997, est composé de 144 membres dont un tiers désigné par le Président de la République ; huit femmes y figuraient : cinq désignées par le Président, une élue sur les listes du FFS et deux sur celles du RND.