Des acquéreurs de logements sociaux participatifs d'Azazga se sont manifestés pour la première fois depuis le lancement du programme en mai 2003. Ils ont rédigé une déclaration qu'ils adressent aux autorités. Derrière cette montée au créneau, l'augmentation des prix des logements par rapport aux termes du contrat d'engagement signé il y a trois ans avec les promoteurs immobiliers. Ces derniers invoquent la hausse des prix des matériaux de construction survenue ces derniers mois. Les acquéreurs qualifient cet argument de « prétexte fallacieux ». Ils s'interrogent : « Si c'est vraiment le cas, comment peut-on expliquer que l'augmentation concernant les F3 soit supérieure à celle des F4 ? ». L'augmentation sur le prix d'engagement dépasserait les 20 millions de centimes. Les acquéreurs inscrits dans le projet sis à Imjrouradh rappellent dans leur déclaration que « la hausse des prix des matériaux de construction est un paramètre fluctuant, à double sens, ne pouvant en aucun cas être invoqué comme motif pour l'augmentation des prix d'achat dans ce type de transaction immobilière ». Cette décision, ajoutent-ils, est « nulle et non avenue dès lors qu'elle intervient en porte-à-faux avec toute légalité contractuelle ». Les concernés dénoncent également le retard accumulé dans la réalisation. Lancés en mai 2003, ils devaient être livrés en décembre 2004. « Ils sont annoncés pour les prochains mois. » C'est au promoteur de supporter les surcoûts générés par le retard enregistré », s'insurgent des citoyens inscrits sur d'autres sites de logements LSP et qui se sentent déjà concernés par les augmentations annoncées. Les acquéreurs d'Imjrouradh n'entendent pas consentir cet énième sacrifice, après trois années d'attente et de privations. Ils exigent « le paiement des frais moratoires pour le non-respect des délais de réalisation ». La dynamique insufflée dans le secteur du bâtiment, afin de donner une possibilité de logement aux citoyens à revenus moyens, marque le pas dans la nébuleuse de la promotion immobilière.