-Samedi : La journée est aux constats amers. Mohamed Aïssa affirme que «la Grande Mosquée ne sera pas livrée dans les temps». Nous devrons encore attendre pour le projet du siècle. Mebarki, lui, se rend compte que «l'enseignement supérieur à deux vitesses est inadmissible». Surprenant. Entre-temps, Sellal se rend à Ghardaïa, en feu depuis des mois, et demande «une enquête sur d'éventuels dépassements». A court de solutions, donc. Syndrome du pouvoir algérien. -Dimanche : Un important dispositif sécuritaire mais pas de «solution définitive» à Ghardaïa, c'est Sellal qui le dit. Pourquoi se presser quand la ville est «seulement» en état de siège ? Entre-temps, l'armée est à l'honneur chez les politiques. Hamrouche préconise une intervention de celle-ci. Plus surprenant, Makri pense que «tout le monde est d'accord pour l'intervention de l'armée». L'islamisme qui finit par s'adapter au système. -Lundi : A Annaba, 365 familles vivant dans des bidonvilles ont été relogées alors que 20 000 familles ont un logement tout neuf à Alger. L'Etat-providence à son apogée pour cacher un système achetant la paix sociale. Entre-temps, Mohamed Aïssa, nouvel imam national, hésite encore à envoyer les Algériens réaliser le pèlerinage du hadj, par peur d'une contagion du coronavirus. Sacrilège, la santé serait donc plus importante que la foi ? -Mardi : Le suspense est levé, le FFS rencontre Ouyahia pour les consultations sur la nouvelle Constitution. Avec le PT, le pouvoir peut se targuer d'inclure «l'opposition» dans ses discussions. Suspense encore avec le premier match de l'Algérie au Mondial. Les Verts ont tenu le choc 70 minutes avant de s'effondrer face à la Belgique. Les Algériens, médusés, voient leurs espoirs déçus, une fois de plus. Après la politique, le foot. -Mercredi : La DGSN décide de renforcer la sécurité pour le mois de Ramadhan à venir. Avec la police des mœurs annoncée dans certaines zones de la capitale, ces vacances seront sous le signe de la liberté surveillée. Entre-temps, Hanoune règle ses comptes. Elle accuse Ghoul de vouloir remplacer de hauts fonctionnaires aux transports par des proches de son parti et dit non aux partisans de la transition. De l'opposition consensuelle, un oxymore. -Jeudi : Le FLN prépare son 10e congrès. Au programme, louanges de Bouteflika et perpétuation de l'immobilisme politique. Sinon, Menasra se dit «contre la parité sociétale hommes-femmes». Le vrai islamisme commençait à nous manquer. Entre-temps, Nouri, à la tête de l'Agriculture, promet un Ramadhan sans pénurie et sans hausse des prix. Légère confusion entre la promesse et le fantasme, une maladie nationale.