Cette séance, qui intervient un jour avant la clôture des travaux de la session du printemps du Sénat, prévue pour demain, est consacrée essentiellement à la lecture d'une motion de soutien à l'initiative du premier magistrat du pays. Une initiative consistant à réviser la Constitution et qui est qualifiée de « louable » par l'ensemble des sénateurs. Pour la concrétisation de cette démarche, plusieurs réunions préliminaires, ayant regroupé les présidents des groupes parlementaires du FLN, du RND et du MSP et les représentants du tiers présidentiel ont eu lieu. Les représentants de la première chambre avaient pris la peine d'étudier la proposition avant de décider de sortir avec cette motion de soutien. Selon certaines indiscrétions, le président du Conseil de la nation aurait proposé à Amar Saâdani, président de l'APN, de participer à cette démarche et de prendre part à l'élaboration d'une déclaration commune. De l'avis d'une autre source parlementaire, M. Saâdani aurait refusé cette offre pour le simple fait qu'elle émane du président du Sénat. Néanmoins, les proches de M. Saâdani démentent cette information. Ils s'en défendent en avançant que le bureau de l'APN n'a pas programmé de séance plénière consacrée à la lecture d'une motion de soutien parce que le Conseil de la nation les a précédés. Partant de là, il fallait, selon eux, trouver une autre formule. Qu'est-ce qui est donc prévu à l'APN ? Jusqu'à l'heure, rien n'a encore été décidé. Les présidents des groupes parlementaires formant l'alliance présidentielle ne se sont pas mis d'accord sur la procédure à suivre. Une réunion a regroupé mardi dernier les trois représentants du FLN, du RND et du MSP pour débattre de deux questions, en l'occurrence la Palestine et la révision de la Constitution. Les trois partis de l'alliance se sont mis d'accord pour la signature d'une déclaration de soutien au peuple palestinien. Une initiative qui s'est d'ailleurs traduite sur le terrain à travers l'organisation, jeudi, d'un rassemblement à Alger. Par contre, les trois présidents des groupes parlementaires ne sont pas arrivés à un consensus concernant la manière de soutenir l'initiative du président Bouteflika. A ce propos, ils doivent se revoir aujourd'hui pour rediscuter de ce point et opter pour une démarche commune. Si, pour les représentants du RND et du FLN, cette réunion aboutira à la rédaction d'une motion de soutien qui sera lue demain, lors de la cérémonie de clôture des travaux de l'APN, le MSP n'envisage pas de cautionner cette démarche. « Notre position est claire sur cette question.Tant que nous n'avons pas le document portant les amendements de la Constitution, nous ne pouvons pas donner notre point de vue, ni participer à une quelconque initiative. Les gens doivent comprendre que nous ne sommes pas un appareil, nous n'acceptons pas qu'on nous dicte notre conduite », a expliqué un député du MSP. Un autre député du RND nous révèle tout de même qu'un document sera signé par les groupes parlementaires des partis de l'Alliance dans lequel ils féliciteront le chef de l'Etat pour son initiative.