A la veille des quarts de finale du Mondial de football, Adidas et Nike se frottent les mains. Si l'issue de la compétition reste encore indécise, les deux enseignes peuvent d'ores et déjà se satisfaire des résultats de ceux qu'ils habillent. Parmi les trente-deux équipes qualifiées pour la phase de poule, Nike en équipe cinq. Même score pour Adidas. Les deux marques sont talonnées de près par Puma, avec quatre formations représentées. Cette dernière avait même pu assister à la qualification en huitièmes de finale de 100% de ses protégés. Malheureusement, le Chili, l'Uruguay, la Suisse et l'Algérie ne sont pas parvenus à se hisser au tour suivant. Puma laisse donc le champ libre à Nike et Adidas pour un duel au sommet. A moins que Lotto et Burrda, qui habillent respectivement le Costa Rica et la Belgique, toujours en course, ne viennent jouer les trouble-fête. Quel que soit le vainqueur à l'issue de la finale le 13 juillet au stade Maracana, tous les équipementiers sortiront gagnants de cette Coupe du monde. Puma peut se réjouir du parcours des Fennecs, puisqu'aujourd'hui la tunique algérienne est l'une des plus prisées sur le marché. Ailleurs, certains magasins sont en rupture de stocks. Dans certaines régions de France par exemple, impossible de se procurer le maillot des Bleus, victime de son succès auprès des supporters. Soulier d'or Au sein d'une sélection, tous les joueurs sont logés à la même enseigne en ce qui concerne leur tenue vestimentaire. Question chaussures, c'est un peu différent. En effet, les joueurs sont libres de choisir individuellement leur sponsor. Et dans ce domaine, à première vue, Nike exerce une domination presque écrasante sur le tournoi. Selon le site sportbuzzbusiness.fr, auteur d'une étude sur le sujet, le célèbre équipementier américain chausse plus de la moitié des joueurs de ce Mondial, contre un tiers pour Adidas. Mais dans le monde de la chaussure de foot, pas sûr que l'abondance soit la clé du succès. Une chaussure qui marche, dans la conscience collective, c'est une chaussure qui marque des buts. Et il faut bien le dire, en termes d'efficacité, les trois bandes devancent la virgule. A l'issue des matchs de poule, Nike devançait Adidas de seulement deux petits buts. Mais c'est surtout le modèle phare de l'équipementier allemand qui devrait faire fureur. La F50 Adizero, portée notamment par Lionel Messi, avait inscrit trente-neuf réalisations après trois matchs, soit le double des buts inscrits par la Mercurial Superfly de Nike. Puma fermait la marche avec huit frappes au fond des filets. C'est une certitude, le business du football profite très largement du succès planétaire d'un événement comme le Mondial. A l'issue de la Coupe du monde 2006 organisée en Allemagne, les ventes d'équipements de foot, maillots et chaussures confondus, avaient augmenté de près de 15% en Europe par rapport à l'année 2005. Autant dire que chez les équipementiers, il n'y aura pas de perdant.