L'APC de Béjaïa devra fonctionner désormais avec un exécutif réduit au « minimum syndical », puisque ne comptant plus que du président et d'un vice-président. Beaucoup trop peu pour une assemblée tout de même composée de 23 sièges, une commune habitée par près de 180 000 habitants et devant consommer, pour l'exercice en cours, un budget de 118 milliards de centimes. Bouaoudia Abdelhafidh, dont la gestion « personnelle » est décriée par un ensemble de 11 élus, parmi eux ses 4 anciens colistiers FLN, a donc convoqué, hier, une assemblée extraordinaire pour la recomposition de l'exécutif. Un exécutif dissous, hier, à l'unanimité de 22 voix (le détenteur de la 23e voix étant absent), puisque les anciens membres du staff n'étaient aucunement intéressés pour continuer à travailler avec le P/APC. Aussi l'exécutif communal se réduit, désormais, à M. Bouaoudia et Kemal Bouchebah, élu indépendant qui garde son poste de vice-président chargé de l'hygiène et de l'environnement. La session, tendue, a connu des pics qui ont vu le président perdre une nouvelle fois son self-contrôle et tancer vertement M. Touafek, son ancien colistier du FLN. Le ton agressif et la teneur des propos du premier magistrat de la commune ont en tous cas provoqué un énième retrait scandalisé des élus des listes indépendantes Thafath et Echemmaâ et les 4 élus FLN. M. Touafek, se disant agressé dans sa dignité, a par ailleurs annoncé qu'il déposerait plainte contre M. Bouaoudia. Du côté du RCD comme du FFS, l'on semble un peu laisser faire ce que de part et d'autre l'on continue à considérer comme une « crise interne au FLN ». Les 4 élus du parti d'Aït Ahmed et les 4 autres du parti de Sadi ont refusé de prendre part à l'exécutif, sans doute pour ne pas avoir à assumer la gestion de l'actuel mandat. Ils ont toutefois daigné chacun proposer un président pour une commission (les finances pour le FFS et les travaux pour le RCD), et accepter de siéger dans d'autres.