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Accès aux crédits
Les banques sont-elles suffisamment prêteuses ?
Publié dans El Watan le 10 - 07 - 2006

Le geste paraît simple, presque une formalité, disent certains. Promoteurs, particuliers et même certains ministres se sont pourtant plaints de la difficulté d'accès aux crédits bancaires. Est-il vrai qu'on ne prête qu'aux riches ? A voir…
La consommation des crédits véhicules est devenue presque aussi évidente que la téléphonie mobile. » La phrase émane du délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF), Abderahmane Benkhalfa (récemment nommé secrétaire général de l'Union des banques maghrébines). Preuve de l'engouement des banques pour ce segment : le portefeuille des crédits augmente de 12% annuellement. Les banquiers algériens réfutent l'affirmation selon laquelle elles seraient trop pingres. « Nul par ailleurs, assène-t-on, dans les pays à structure économique proche de la nôtre, les banques n'ont concentré autant de risques dans leurs portefeuilles consacrés jusqu'à ces dernières années quasi-exclusivement aux besoins des entreprises. La gamme des financements inclut maintenant les crédits immobiliers, les crédits à la consommation, les crédits à la microentreprise et même, dans certains cas, les microcrédits. » Aux yeux du responsable de l'ABEF, les crédits à la consommation sont « facilement » octroyés. « Il n'y a aucun problème dans l'octroi de ces crédits dans la mesure où il est destiné à une population salariée ayant des revenus réguliers », affirme-t-il. L'on se souvient pourtant des blocages qu'a connus l'opération « Un PC pour chaque foyer » à cause des réticences des banques. L'on ne peut oublier, par ailleurs, les colères de certains ministres — notamment celui du Travail — contre des banques qui rechignent à accorder des crédits aux jeunes promoteurs de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac). « Nous sommes devant un dilemme, explique M. Benkhalfa, le marché est en pleine expansion, il y a certainement de bonnes affaires, mais il y a également des risques. Les financements doivent être couverts par des provisions. Le grand challenge est de rendre attractifs les crédits notamment ceux destinés aux entreprises et mettre en place une centrale de risques… », explique-t-il. Pour que le couple banque-entreprises fonctionne, le patron de l'ABEF propose d'évaluer les risques des entreprises de la même manière qu'on note des élèves. « Le travail doit être complété par une mise à niveau des entreprises. On oublie que lorsqu'une banque refuse un crédit, elle le fait pour le bien de l'entreprise elle-même », explique Benkhalfa. Les banques ont tout de même, d'après notre interlocuteur, plus de 200.000 entreprises dans les portefeuilles, un chiffre qui devrait être revu à la hausse dans les prochaines années. Au total, indique-t-on, les financements bancaires ont atteint, à la fin 2005, un montant global des crédits d'environ 1300 milliards de DA consentis par les 6 banques à grands réseaux. 80% de ce montant, souligne-t-on, est à destination des entreprises.
Les gains : motus et bouche cousue
Aucun des responsables des banques que nous avons contactés n'ont voulu dévoiler le montant des gains générés par les crédits bancaires. L'on se contente d'expliquer que le taux d'intérêt inclut le coût des ressources, le coût de fonctionnement ainsi que la marge de la banque (infime, tient-on à préciser) qui sert également à couvrir les impayés définitifs. « Pour un établissement financier comme Cetelem, la marge nette s'obtient après déduction des coûts de refinancement (nous empruntons l'argent sur les marchés financiers pour prêter au détail), des coûts de gestion, des coûts liés aux impayés et aux crédits non remboursés. Ainsi, notre objectif est d'atteindre une marge nette de 2% de l'encours des crédits à la clientèle », explique le patron de Cetelem Algérie. Le responsable de l'ABEF renchérit : « Logiquement, plus le risque est important, plus le taux est important. Mais nous n'appliquons pas les taux qui s'exercent dans d'autres pays notamment sur les gros risques, nous avons, en Algérie, des taux trop homogènes. Ceci s'explique par le fait que ce domaine est encore en gestation. » Quant aux crédits à la consommation, le patron de l'association des banques estime que la concurrence entre les banques dénote de l'intérêt qu'elles portent à ce marché. Les banques se mettent ainsi progressivement à la diversification des produits destinés aux crédits particuliers. Si pour certains établissements, de nouveaux prêts dit « personnels », c'est-à-dire accordés aux personnes, viennent d'être mis en place, d'autres sont en phase d'étude finale avant leur lancement dans les prochains jours. Globalement, presque les mêmes conditions sont exigées par les banques. Cetelem, dite leader du crédit à la consommation en Europe et qui a débuté son activité en Algérie fin février 2006, compte étoffer les offres de crédits. « Le marché est en développement. Les besoins des ménages sont importants. L'offre de crédits, qui reste encore incomplète aujourd'hui, va se développer avec l'interbancarité, la mise d'une centrale des risques… » D'après le patron de Cetelem, les Algériens sont très attirés par le crédit auto. « La demande est forte pour le crédit automobile. La commercialisation de ces crédits par l'intermédiaire des concessionnaires avec lesquels nous avons conclu des accords rencontre un vrai succès auprès de la clientèle. Nous constatons depuis peu un engouement de plus en plus important pour le financement de l'équipement informatique », explique M. Le Pichoux. Le champion incontesté des crédits bancaires reste cependant la Cnep Banque. Après avoir abandonné le crédit automobile, la Cnep se charge exclusivement des crédits immobiliers (9 formules différentes). En 2005, la banque a accordé, selon l'un des responsables de la banque, plus de 16.200 crédits d'une valeur globale de 12.900 millions DA. Les demandes de crédits à la Cnep différent d'une région à une autre. Dans les zones rurales où les assiettes de terrain sont disponibles, 30% des crédits octroyés sont destinés à la construction. Un taux qui ne dépasse pas, dans les zones urbaines, les 0,33%. Les ménages algériens sont-ils à l'abri du surendettement ? Pour l'heure, nous dit-on, les crédits à la consommation n'ont pas encore atteint leur rythme de croisière. « Nous avons déjà eu des incidents de paiement, admet le responsable de Cetelem. Cela fait partie de notre métier et nous avons mis en œuvre les méthodes et les outils pour traiter ceci. Des frais sont facturés en cas de retard. C'est à la fois dissuasif, et en cas d'incident, cela permet de couvrir les frais que nous engageons pour recouvrer les dettes. Dès que le constat de l'impayé est fait, nous entrons immédiatement en contact avec le client afin de trouver avec lui une solution amiable. Mais ne perdons pas de vue l'essentiel : la grande majorité des clients rembourse correctement ses échéances », explique-t-on à Cetelem. D'autres banquiers révèlent l'existence de débiteurs malhonnêtes qui contractent des crédits par l'usage d'un faux document, d'où l'urgence, affirme-t-on, de la création d'une centrale des risques. Autre fausse note : il n'y a pas de coordination efficiente entre les banques. Le consommateur algérien peut ainsi s'acheter un meuble grâce à la Cetelem, s'offrir une voiture auprès de la Housing Bank, un ordinateur auprès de la BDL et un appartement auprès de la Cnep sans prendre en considération le fait qu'il en a pour 30 de surendettement.


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