Pour lutter conte l'extraction illicite de sable dans la wilaya, une pratique ayant fait florès ces dernières années à Tizi Ouzou, les pouvoirs publics ont sommé les sept sablières existantes de « fermer avant fin 2006 ». Une mesure accompagnée, ces derniers mois, par un coup de filet opéré par les services de sécurité dans le milieu du vol de sable avec l'arrestation et l'emprisonnement d'une vingtaine de personnes impliquées et la saisie de nombre de camions et pelleteuses mécaniques. Mais autant d'efforts sont vains si la démarche n'est pas couplé à une mise sur le marché d'un substitut au sable des oueds, aujourd'hui menacés par cette pratique mafieuse, tant la demande en ce matériau à Tizi Ouzou est sans cesse grandissante. Signe de la forte sollicitation de rivières et des gains colossaux que cette filière procure, le premier responsable de la wilaya a révélé, en marge des débats tenus, depuis lundi dernier, à l'APW sur le dossier du foncier que « des engins étrangers à la wilaya ont été saisis par la justice lors de la descente policière dans le Sebaou. Il s'avère que plus de onze wilayas s'approvisionnaient en sable à partir de Tizi Ouzou ». Une problématique que le wali de Tizi Ouzou dit vouloir solutionner par « le lancement de l'exploitation de sept carrières d'agrégats ». Or un grain de sable s'est glissé dans cet engrenage : les riverains de ces carrières s'opposent à leur mise en exploitation justifiant leur refus par « les nuisances et les risques sur l'environnement ». Ce qui a amené M. Mazouz, qui dit avoir « réuni les sept bénéficières pour leur dire sa disponibilité à les aider », à solliciter l'aide et l'implication des élus locaux auprès des populations pour dépasser cet écueil. Sur les dix-sept titres miniers que compte la wilaya de Tizi Ouzou, onze autorisations d'exploitation ont été délivrées, selon le directeur des mines et de l'industrie. « Quatre sont en fonction mais sept autres rencontrent des problèmes d'opposition. Actuellement, nous sommes en mesure de mobiliser 1,7 million de tonnes d'agrégats/an (2,4 millions de m3), si ces contraintes sont levées », souligne-t-il. Attendons pour voir.