Décidément, rien en semble freiner l'intense cupidité de certaines personnes qui, usant de différents subterfuges, se sont forgé une réputation de rentiers du foncier, accaparant tout espace monnayable à court ou à moyen termes. L'espace sur lequel s'est focalisé l'appétit de ces personnes a été l'hippodrome de Bou Saâda. Ce champ de courses d'une superficie de 50 ha a été cédé par délibération n°119 du 5 novembre 1989 à l'association des courses de chevaux de la même localité, délibération approuvée par la daïra de Bou Saâda sous le n° 326. Cette association s'est manifestée pour dénoncer l'accaparement du champ de courses par des personnes qui étaient membres de l'APC et qui se sont partagé la superficie pour en faire des exploitations agricoles. Le président de cette association des courses de chevaux dira dans sa correspondance du 10 juin dernier, adressée au chef de daïra de Bou Saâda que « ces 6 personnes à 6 sont en train de réaliser des constructions dans chacun des terrains qu'ils ont accaparé, pour mettre tout le monde devant le fait accompli ». Les largesses affichées par les autorités de la wilaya face aux affaires du foncier de Bou Saâda qui n'ont pas été à ce jour introduites en justice, en dépit de leur caractère grave, ont laissé les citoyens dans une profonde frustration. L'accaparement de 50 ha du champ de course par certains ex-élus constitue un autre scandale qui vient s'ajouter à la série de scandales qui ont caractérisé le foncier dans la commune de Bou Saâda contre lesquels, croit-on savoir, rien n'a été entrepris d'aucune autorité. Le black-out est de mise, dès qu'il s'agit du foncier de la commune de Bou Saâda.