Le Conseil des lycées d'Alger (CLA) n'envisage pas, selon le premier responsable de ce syndicat, de prendre en otage les élèves pour faire pression sur la tutelle, mais il compte mener des actions sur le terrain pour faire aboutir ses revendications. « Nous allons tenir une réunion jeudi prochain pour discuter de la démarche à suivre. Notre combat continuera jusqu'à la satisfaction de nos revendications. Toutefois, nous nous interdisons d'engager des perturbations de cours sans consultation préalable des enseignants », dira un représentant du CLA. Les représentants de ce syndicat, non encore agréé, ont mis en œuvre un document intitulé « Mémorandum du CLA », dont une copie sera remise au chef du gouvernement et l'autre au ministre de l'Education nationale. Dans le document, il est mentionné que le CLA ne renoncera jamais à ses revendications jugées légales. A titre de rappel, les enseignants du secondaire demandent l'examen de deux plates-formes : la première, définie comme la plate-forme de revendications, comporte une refondation des revendications émises en février 2003 et qui porte sur un salaire de base pour les PES de 30 000 DA, la baisse de l'âge légal de la retraite après 25 ans d'activité et enfin la nécessité d'un statut particulier qui déverrouille la carrière du PES. La seconde revendication a une portée globale et renvoie à une perspective stratégique dans le cadre de la restructuration de l'enseignement secondaire, dont le chantier n'est pas complètement achevé. Le CLA demande la consultation des syndicats et des représentants des enseignants au sujet de toute réforme qui touche le secteur de l'éducation, la réappropriation du pouvoir pédagogique des enseignants dans les lycées, l'abrogation de l'extension du pouvoir des proviseurs vis-à-vis des enseignants, la création de nouveaux postes budgétaires ainsi que des postes aménagés et la concrétisation de l'accord de l'accès au logement pour les enseignants.