Au moment où les habitants des villes côtières profitent de l'eau de la grande bleue et des bienfaits de la plage, ceux de la montagne et de la zone rurale n'ont pas trouvé mieux pour se rafraîchir que de piquer une tête dans la rivière. En ces temps de grandes chaleurs, des centaines de personnes, jeunes et moins jeunes, issus des différents villages et hameaux de Beni Maouche, se rendent chaque jour, depuis le début de l'été, au lieudit la carrière, situé dans le delta de l'oued Boussellam pour plonger dans son eau. Constituant la frontière naturelle qui sépare les deux wilayas de Béjaïa et Sétif. L'oued Boussellam est devenu, par la force des choses, la destination prisée de nombreuses personnes à la recherche de fraîcheur, d'évasion et de détente à moindre coût. Le choix est presque imposé surtout lorsque l'on sait que la plage la plus proche n'est pas à moins de 80 km de ces lieux, soit sur la côte béjaouie. Dans cette région, on passe ses vacances comme on peut. L'affluence est telle qu'à proximité d'un pont surplombant cette rivière, une personne a trouvé l'« ingénieuse » idée d'ériger, sur un rocher, un petit café où l'on peut consommer toutes sortes de boissons ainsi que des glaces. L'endroit offre même le loisir de siroter son café sur une sorte de « terrasse » de fortune d'où l'on peut suivre le ruissellement et le clapotement de l'eau. Un peu comme sur les plages, le fourmillement de gens et la surveillance en moins. Parmi les personnes qui investissent ce lieu, on trouve des enfants tout heureux de trouver l'occasion de faire des plongeons rafraîchissants mais malheureusement livrés à eux-mêmes et sans la moindre surveillance. Insoucieux et excités qu'ils sont, nos bambins s'aventurent même à plonger jusqu'aux profondeurs de ces eaux. Ce qui fait dire à beaucoup parmi les adultes habitués des lieux qu'il « serait prudent de mettre ces lieux sous surveillance ou d'en interdire l'accès à ces enfants non accompagnés ».