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Après l'expulsion de Zidane lors de France-Italie
Les raisons d'un geste
Publié dans El Watan le 11 - 07 - 2006

Le temps, un moment, a suspendu son vol dans la soirée de dimanche à Berlin au cours de la finale de la Coupe du monde. Une image aussi inattendue que violente allait jeter le trouble parmi le milliard et demi de téléspectateurs à travers le monde : Zidane, se retournant brusquement, venait d'envoyer au tapis le massif défenseur italien Materazzi.
Les deux hommes, buteurs de leur équipe, venaient de faire à eux seuls le spectacle de cette finale, un spectacle ombres et lumières au terme duquel le capitaine de l'équipe de France allait en être le plus grand perdant. Quelle folie subite a donc pris Zinedine Zidane pour qu'il assène un coup de tête à la poitrine à Materazzi, par ailleurs connu dans le championnat italien pour ses élans provocateurs ? Que lui a dit son adversaire pour le faire revenir sur ses pas, alors qu'il s'éloignait pour aller se replacer dans le jeu ? C'est un peu ces questions qui taraudent les esprits depuis que Zizou, au calme olympien et à la droiture inébranlable, dans un geste presque suicidaire, a commis ce que l'on n'attendait pas de lui. Au-delà de cette attitude inconvenante et en opposition avec toutes les règles de la déontologie sportive, les réactions ont été hier à la limite de la démesure médiatique dans certains pays du monde, particulièrement en France. Plateaux de télévisions, radios périphériques et presse commentant et analysant l'expulsion de Zidane n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère pour fustiger et accabler la star mondiale. Le geste fou de Zizou, il n'y a eu que ça pour chauffer l'opinion publique locale, oubliant au passage que le numéro 10 des Bleus a fait la gloire du football français en 15 ans de carrière ininterrompue. Visiblement, le conquérant de la Coupe du monde 1998, au crépuscule d'une carrière bien remplie, aurait pu de pas se « compromettre » en rempilant avec l'équipe de France pour la sauver du naufrage au cours des éliminatoires face à la Suisse et l'Irlande du Nord. Il aurait fort bien pu, une fois la qualification assurée, se retirer sur la pointe des pieds et couler aujourd'hui des jours paisibles. Zidane a su non seulement battre le rappel de ses anciens coéquipiers (Makelele, Thuram...) pour venir en aide à l'équipe de France déclinante, motiver ses jeunes capés, mais aussi et surtout propulser celle-ci vers des sommets mondiaux que personne n'attendait. Zidane a été au cours de cette Coupe du monde, par la beauté de son geste et son comportement exemplaire, un animateur extraordinaire. Par son jeu technique et intelligent, son élégance et son talent, il a sauvé le Mondial allemand d'une mièvrerie dommageable pour l'image du football mondial. La FIFA en est consciente, elle qui vient de lui décerner le titre de meilleur joueur du tournoi. L'instance mondiale du football saura, à coup sûr, récupérer celui qui compte parmi les cinq meilleurs footballeurs de tous les temps, pour en faire un ambassadeur dédié aux générations montantes, car, a posteriori, comment ne pas penser que si un pareil geste suicidaire est possible chez quelqu'un qui était à dix minutes de réussir une carrière de légende que précisément ces mêmes générations montantes évoqueront à l'avenir avec énormément d'admiration, c'est qu'il existe encore une faille que tous les règlements de la FIFA n'ont pu annihiler : l'agression verbale et la provocation par le comportement sournois. Ces attitudes négatives, c'est connu, les Italiens les ont érigées en art destructeur depuis des lustres. La FIFA devrait se pencher sur cet aspect du problème qui mine son développement, comme elle devrait revoir sa stratégie en matière d'accompagnement des grandes compétitions par les technologies nouvelles, dont la vidéo. La rediffusion vidéo s'est imposée à la FIFA sans qu'elle le veuille, dans le cas du coup de tête de Zidane sur Materazzi, elle qui est plutôt récalcitrante à cette technique éprouvée dans d'autres disciplines. Dans les jours à venir, les choses vont se calmer en France et dans le monde pour le Franco-Algérien. Zidane n'attend plus rien du football. Il lui a tout donné et le football le lui a bien rendu. Contrairement à nos confrères de l'Hexagone, un tantinet ingrats, alors qu'il a défendu honnêtement et vaillamment les couleurs bleu-blanc-rouge, le public algérien gardera de lui l'image d'un joueur exceptionnellement doué qui lui a donné un plaisir toujours renouvelé. Quant au coup de tête, il renvoie presque aux origines du Marseillais de La Castellane. Dans la portion de Kabylie d'où Zinedine tient ses origines, existe un certain sens de l'honneur qu'on appelle le « nif »...

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