La classe politique française s'est montrée indulgente à l'égard de Zidane, se ralliant ainsi à l'opinion publique qui refuse de conspuer le capitaine de l'équipe nationale de football pour son coup de tête sur un défenseur italien en finale de la Coupe du monde. « Zidane restera Zidane pour tous les Français », a pour sa part affirmé hier le Premier ministre Dominique de Villepin, tout en estimant que « certains gestes ne sont pas acceptables » sur un terrain de football. Mais « retenons ce très grand joueur, cet exemple, cette vie engagée au service du sport et ce souci de faire partager sa passion », a-t-il ajouté. Des communistes à l'extrême droite, aucun responsable politique n'est resté indifférent au coup de tête du capitaine des Bleus. Pour le porte-parole des socialistes, Julien Dray, lui aussi « choqué » par le geste, « on avait tellement fait de Zidane une sorte de dieu qu'il est redevenu humain ». Zidane « est doté de qualités extraordinaires et en même temps, c'est un humain », a souligné l'ancien Premier ministre socialiste, Laurent Fabius. L'ancien ministre des Affaires sociales, Frangois Fillon (droite), a demandé une « enquête » de la FIFA afin d'établir si des « injures raciales » ont été proférées par Materazzi, même si « rien ne peut excuser le geste de colère » de Zidane. Il « faut qu'on sache exactement ce qui s'est passé », a affirmé la dirigeante communiste Marie-George Buffet, soulignant qu'« on ne peut pas résumer la carrière » de Zidane à une « faute inexcusable ». De son côté, le dirigeant de l'extrême droite Jean-Marie Le Pen a estimé que Zidane avait droit à la « miséricorde », même si son coup de tête n'était pas à la hauteur de son rôle de capitaine de l'équipe de France.