L'agression de l'armée de l'Etat hébreu sur la bande de Ghaza entre dans sa 25e journée sans qu'un espoir d'accord ne se dessine, la faute à un entêtement israélien dans sa mission de destruction et division de la Palestine. Dans la bande de Ghaza, chaque jour se déroule comme le précédent. Des bombardements, des survols de drones et de F-16 mais surtout un bilan humain qui s'alourdit sans que les Palestiniens puissent faire quelque chose et que la communauté internationale n'agisse. Hier, la tendance n'a souffert d'aucun changement. L'armée de l'Etat hébreu a continué ses assauts terrestres et aériens sur Ghaza, tuant 22 Palestiniens de plus dans une supposée «lutte contre le terrorisme» que le Hamas infligerait à l'entité sioniste. Pourtant, ce sont ceux que les Etats-Unis, l'Union européenne et l'Etat juif considèrent comme des terroristes qui respectent davantage le droit international. Seuls 2 civils israéliens ont été tués en 24 jours. Concernant les Ghazaouis, le bilan est beaucoup plus dramatique. Les nouvelles attaques de l'entité sioniste élèvent le nombre des morts à 1374, selon le porte-parole des urgences locales, Ashraf Al Qoudra. Un chiffre auquel il convient d'ajouter les plus de 7700 blessés que les hôpitaux de Ghaza ont de plus en plus de mal à prendre en charge. En réalité, près de 90% des victimes palestiniennes sont des civils, selon les instances onusiennes, alors que l'Unicef, pour sa part, déplore la mort d'au moins 250 enfants depuis le début de l'agression contre l'enclave palestinienne. Les autorités palestiniennes dénoncent une «violation flagrante du droit international». L'Etat hébreu agit en toute impunité alors que les Nations unies pressent Tel-Aviv de respecter les quatrièmes accords de la Convention de Genève sur la protection des civils en temps de conflit. Pis encore, ce n'est pas seulement le droit international qui est ostentatoirement violé par l'Etat hébreu, c'est l'ONU en tant qu'institution intergouvernementale que l'entité sioniste semble ne pas respecter. Génocide En effet, l'armée de l'air israélienne bombarde des écoles de l'ONU dans la bande de Ghaza bien que les différentes agences onusiennes ont communiqué à 17 reprises leurs localisations exactes dans l'enclave palestinienne à l'armée de l'Etat juif. Hier matin, au nord de Ghaza, 15 personnes ont été blessées par les tirs israéliens, selon un communiqué de l'UNRWA, l'agence onusienne d'aide dans les territoires palestiniens. «15 Palestiniens ont été blessés dont deux sérieusement dans une école du camp de Jabaliya de l'UNRWA par des éclats à la suite d'une attaque israélienne.» Navi Pillay, le haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, a remis en cause le caractère accidentel de ces attaques : «Aucune d'entre elles ne semble être accidentelle. Elles semblent être un acte de défi délibéré vis-à-vis des obligations résultant du droit international.» Et de poursuivre : «Il est absolument incontestable que les principes de proportionnalité et de précaution ont été ignorés. Nous ne pouvons pas tolérer cette impunité.» Les voix commencent à s'élever contre ce que les autorités algériennes ont qualifié de «génocide». Ainsi, Evo Morales, président bolivien, après avoir rompu les relations de son pays avec l'Etat hébreu, n'a pas manqué de revenir hier sur l'agression israélienne quant à laquelle il a exprimé sa «déception». Etat terroriste Il a par ailleurs ajouté : «L'offensive à Ghaza montre qu'Israël ne garantit pas les principes du respect de la vie humaine et les préceptes des droits qui gouvernent la coexistence paisible et harmonieuse de la communauté internationale» avant de qualifier Israël d'«Etat terroriste». Dans la semaine, plusieurs pays d'Amérique latine, dont le Salvador, le Pérou et le Chili, avaient exprimé leur désaveu de la politique coloniale menée par le gouvernement israélien, prenant exemple sur la puissance régionale qu'est le Brésil. A ce sujet, Yigor Palmor, porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien, avait regretté que «le Brésil prenne une décision qui prouve pourquoi il reste un nain diplomatique». Acculé de toutes parts, le Premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, a réaffirmé qu'«avec ou sans cessez-le-feu», son armée continuera ses opérations terrestres pour venir à bout des tunnels dont se sert le Hamas. Plus encore, l'entité sioniste voudrait imposer une trêve inconditionnelle au groupe palestinien sans entendre ses réclamations légitimes, notamment concernant la fin du blocus en vigueur depuis 2006 et qui impose aux Ghazaouis des conditions de vie difficiles. D'ailleurs, plusieurs sources sur place affirment que les heures d'électricité se font de plus en plus rare. C'est dans un tel contexte que les Etats-Unis ont décidé d'approvisionner l'armée de l'entité sioniste en munitions. «Les Etats-Unis se sont engagés à garantir la sécurité d'Israël, et il est crucial pour les intérêts nationaux américains d'aider Israël à développer et à maintenir une capacité d'autodéfense forte et réactive. Cette vente d'armements est cohérente avec ces objectifs», a déclaré John Kirby, porte-parole du Pentagone. Une décision en décalage avec les faits, puisque l'entité sioniste ne se défend pas, mais attaque bel et bien les Palestiniens, sans relâche.