Circuler en voiture ou à pied à Ghazaouet est un exercice difficile, voire exaspérant. Se dénicher un bout de bitume pour garer sa voiture relève du domaine de l'impossible. Cette situation déplorable est la conséquence directe de l'absence d'un plan de circulation adapté au développement massif et débridé du parc automobile. Aussi, en l'absence de parkings, certains automobilistes sans scrupule ne se gênent pas de garer là où ils trouvent un petit espace sans pour autant se soucier du tort qu'ils peuvent causer aux piétions ou aux autres automobilistes. Par ailleurs, des commerçants effrontés se sont arrogé le droit d'interdire le stationnement à proximité de leur boutique. Ainsi, dans le but de marquer leur territoire, ils entreposent des objets sur la chaussée devant leur magasin. Ces comportements inciviques provoquent des conséquences négatives sur le mouvement des personnes et des véhicules en centre-ville où une anarchie déconcertante règne. A titre d'exemple, à l'entrée principale de la ville qui donne directement accès au port, c'est la cacophonie générale à longueur de journée. Au niveau de ce goulot d'étranglement qui permet un certain débit de véhicules et où se côtoient, en l'absence totale de règles de courtoisie au volant, les véhicules de tout genre, la situation est catastrophique. Parfois, l'on se demande si tous les conducteurs connaissent vraiment ou au moins se rappellent les règles de base du Code de la route. D'autant plus qu'en cette période estivale, le nombre de visiteurs véhiculés qui transitent par la gare maritime a intensifié les mécontentements dans une cité en proie à d'interminables embouteillages et encombrements qui mettent les nerfs des automobilistes à rude épreuve. Souvent, nous assistons à des spectacles inconcevables, indignes de personnes «civilisés». Les citoyens sont ainsi excédés par cette anarchie qui étouffe la ville et par la passivité des différents responsables concernés qui affichent une indifférence totale vis-à-vis de cette situation des plus pénalisantes.