Le théâtre le Casif à Sidi Fredj (Alger) a abrité jeudi dernier une soirée musicale avec Karima Essaghira, Massinissa, Chab Arres et Houari Dauphin. La soirée est entamée par Karima Essaghira avec des chansons du genre Laghrem Kouani pour ensuite terminer avec une chanson orientale. Suit Massinissa, qui interprète des chansons rythmiques chaouies. C'est ce qu'il faut bien sûr pour aiguiller la foule à danser. Elle ne demande pas mieux. Après tout, la chanson sandwich est faite pour se défouler. Ses adeptes se livrent à ses airs. Ils ne l'écoutent pas. Massinissa cède la scène à Chab Arres. Il s'y produit avec des chansons sentimentales. La soirée est bouclée avec Houari Dauphin, un de ces chanteurs abonnés du Casif qui se présente comme l'ami des pauvres. Drôle de paternalisme saupoudré de chansonnettes sentimentales qui vrillent les oreilles. Manière d'envoûter l'assistance, jusqu'à lui faire avaler des gaules. Cela dit, tout le monde est content. Les spectateurs ont dansé, les chanteurs ont gagné leur journée au prix d'un tapage nocturne devenu le viatique artistique consacré au Casif. Tant mieux pour eux. Pourvu que cela dure.