Les services de police ont arrêté à Guelma ce week-end 68 personnes, dont 34 femmes. Cela est venu mercredi dernier suite à l'occupation illégale de deux blocs d'un immeuble nouvellement construit dans le quartier de Oued Lamaïz, par une quarantaine de familles qui résident dans un bidonville tout proche de ce quartier et dans un autre sis au lieudit El Hadj M'barek. Il s'en est suivi ce même jour des affrontements entre les membres de ces familles et les éléments de la police, à coups de pierres d'un côté et de bombes lacrymogènes de l'autre. Huit personnes âgées entre 26 et 36 ans ont été présentées hier au parquet de Guelma et ont été mises en détention préventive, pour « atteinte à corps constitué et agression d'agents de l'ordre dans l'exercice de leur fonction au moyen de cocktail Molotov, d'armes blanches et destruction de biens de l'Etat ». Neuf autres personnes, dont six femmes, doivent comparaître le 22 juillet pour le même chef d'inculpation. Quarante-deux autres personnes impliquées dans ces événements sont également convoquées pour « occupation illégale de logements et destruction volontaire de biens de l'Etat ». Il s'agit de la destruction de trois véhicules de marque Nissan des services de police. Selon des sources divergentes, cinq à huit policiers ont été blessés et quatre autres du côté des indus occupants, dont deux admis à l'hôpital, l'un au service chirurgie et l'autre sous surveillance médicale. De source hospitalière, il s'agit d'un enfant de deux ans ayant été incommodé par les gaz. Il faut savoir que peu avant ces affrontements, une liste de 380 bénéficiaires a été affichée, ayant soulevé l'ire de ceux qui n'y ont pas trouvé leur nom. Cette liste, inique selon ces contestataires, est sûrement à l'origine de cet événement sanglant.