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Wilaya de Tizi Ouzou : Les marchands de sable sévissent
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Publié dans El Watan le 16 - 08 - 2014

L'extraction effrénée du sable de Oued Sébaou fragilise les installations hydrauliques desservant la population.
L'exploitation effrénée et illégale du sable gagne de plus en plus de vastes étendues sur le lit de Oued Sébaou. En conséquence à cela, les espaces des terres cultivables se rétrécissent, l'environnement se dégrade alors que la nappe phréatique et les eaux de surface encourent le risque de tarissement.
L'extraction sauvage porte préjudice aux ouvrages hydrauliques, notamment les forages réalisés sur le lit de ce oued. Les réserves du précieux liquide tendent à diminuer. Du coup, la population ressent d'ores et déjà la pénurie en cette matière. Dimanche dernier, nous avons effectué une visite au sein d'une exploitation d'agrégats située à Chaoufa, localité distante de 35 km à l'est de Tizi Ouzou.
Ce site se trouve entre les communes d'Ait Khelili et Mekla. L'extraction du sable dans cet endroit précis bat son plein. Nous empruntons le CW N° 250 qui traverse une partie du Sébaou pour atteindre les lieux. Ils sont à quelques encablures de ce chemin. Deux membres d'un comité de village, relevant de la commune de Souamâa, nous accompagnent durant le trajet.
Des dégâts considérables
L'endroit de l'extraction du sable est accessible par une piste poussiéreuse et non carrossable pour les voitures légères. Une route bordée de deux lignes vertes de roseaux. Les chauffeurs des engins d'excavation et autres camions de transport de sable l'empruntent pour aller sur le site. Ce chemin est frayé sur le lit de l'oued par ces véhicules lourds qui y font la navette. Une fois sur place, notre attention est vite attirée par un large terrain ensablé.
Un immense plateau confiné entre de hauts murs chargés d'agrégats. Les exploitants indélicats utilisent des pelles mécaniques pour arracher le sable à des profondeurs allant de 2 jusqu'à 6 mètres. Les dégâts occasionnés sont considérables. Une énorme cavité est créée par les engins. La présence de traces de pneus qui s'entrelacent sur ce vaste plat poudreux atteste d'une forte activité d'extraction de cette matière. La surface est parsemée ça et là par quelques monticules de sable.
L'eau de surface est inexistante, hormis quelques rares flaques d'eau ayant survécu à ce massacre écologique. Les lieux sont déserts. Il n y'a personne sur place. «Pourquoi ?», demande-t-on à nos guides. «L'activité se fait la nuit. Il suffit de venir le soir pour constater le vrombissement des moteurs des pelles mécaniques qui creusent le sol et des camions qui transportent des tonnes d'agrégats pour alimenter des chantiers», nous confie un membre du comité de village.
A quelques endroits du site, près des murs de sable, le sol est imbibé d'eau. C'est ce qui nous amène à croire que les exploitants ont travaillé la veille, en nocturne. Une question taraude l'esprit. Pourquoi ne sont-ils pas inquiétés alors qu'ils pratiquent une activité illicite. Les responsables des ressources en eau auxquels revient la responsabilité de la protection du patrimoine hydraulique et hydrique n'arrêtent pourtant pas de déclarer qu' «il n'y a aucune autorisation pour l'exploitation du sable de l'oued Sébaou», pour reprendre les propos émis par le directeur du secteur lors d'une session APW de Tizi Ouzou tenue avril dernier.
Cependant, les déclarations ne sont pas suivies de mesures à même d'arrêter ou tout au moins contrôler l'activité. Force est de constater que la population se retrouve seule à l'avant-garde de cette situation. La même population paye les conséquences de graves pénuries d'eau potable. Première conséquence directe de cette exploitation anarchique, les populations de cette région souffre d'une pénurie récurrente de l'eau. Et pour cause, la chaine de distribution est alimentée par les forages construits dans cette partie du Sébaou. Il existe 6 forages hydrauliques dans les parages. Ils sont menacés de tarissement et de dégradation.
L'ouvrage le plus proche de l'exploitation est à 100 mètres de là. Les représentants des villageois ne manqueront pas de témoigner sur la carence en cette matière vitale qui sévit des mois durant dans cette région. «L'eau n'arrive dans les robinets qu'une fois tous les 10 jours. Avec l'exploitation sauvage du sable de l'oued, le niveau des eaux dans les forages diminue et les quantités distribuées aux consommateurs vont surement être revues à la baisse», dira Abderrahmane, représentant du village Souamâa.
Pour s'en approvisionner, les citoyens déboursent 1000 DA au minimum pour l'achat d'une citerne d'eau. La quantité s'écoulera vite et s'avérera en déca des besoins domestiques réels, précise notre interlocuteur. La souffrance des villageois est accentuée d'autant que ces communes n'ont pas été raccordées au réseau Aep du barrage de Taksebt. Des surfaces vertes longeant les bas-côtés des collines sont visibles depuis le lit de l'oued.
Elles sont situées à quelques dizaines de mètres de là. Des pompes giclant l'eau arrosent les champs. Les agriculteurs y cultivent des plantations potagères. Il semble qu'ils profitent des infimes quantités hydriques qu'offrent encore les forages pour irriguer leurs cultures vertes. Un groupe de jeunes s'agrippant à un tracteur se dirige vers le bas du lit de l'oued.
Le véhicule transporte des canalisations. Il s'arrête devant nous, après avoir fait signe au conducteur. «Nous allons à la recherche de sources d'eau dans l'oued. Il en existe quelques unes, mais elles sont situées à des centaines de mètres d'ici. Donc, nous sommes dans l'obligation de pomper le liquide à travers les conduites et l'acheminer jusqu'à nos parcelles pour irriguer nos plantations.
Le niveau d'eau des forages près de l'exploitation de sable a diminué, ce qui fait que nos terres sont menacées par l'aridité», fulmine l'un de ces jeunes, l'air désemparé. Notons, enfin, qu'une dizaine de comités des villages des communes Ait Khelili et de Mekla ont saisi les autorités locales et de wilaya par un document qui expose leurs préoccupations.


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