La pinède ceinturant la zone industrielle de Chelghoum Laïd, surtout dans sa partie ouest qui longe la base-vie 7, les cités Abdellah Bacha et la CNEP, vient d'être la cible d'une agression contre nature traduite par l'abattage de plusieurs dizaines d'arbres de pin d'Alep, a-t-on constaté de visu. L'auteur de cette mascarade écologique n'est autre que la China Geo engineering Corporation (CGC), une entreprise chinoise chargée dans le cadre du transfert des eaux du barrage de Beni Haroun de la réalisation d'une piste de pose de conduites à la sortie du réservoir d'eau de 5000 m3 implanté non loin de là. Une source proche de l'administration forestière confirme qu'au moins une centaine de conifères ont été sauvagement passés à la tronçonneuse à l'issue des deux opérations de coupe décidées au motif que la société chinoise détentrice du chantier d'installation de ladite canalisation a buté sur « des contraintes existantes sur l'ancien tracé de conduite d'AEP ». Le hic est que cette dérive écologique a été conclue avec la bénédiction des services concernés et… le silence complice, du moins laxiste, des associations de protection de l'environnement.